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En 2018, par exemple, le taux de participation chez les 18-34 ans était de 53%, comparé à 70% pour la population générale.
Pour renverser la tendance, Élections Québec a opté pour l'humour dans sa campagne publicitaire.
Est-ce que ce sera suffisant pour convaincre les jeunes de sortir pour voter ?
Camille Laurin-Desjardins s’est intéressée à la question.
«Notre campagne repose sur le concept qu’Élections Québec fait l’opposé de ce qu’elle ferait normalement pour inciter les électeurs à aller voter dans l’optique d’inverser la tendance du taux de participation», explique la porte-parole d’Élections Québec, Julie St-Arnaud Drolet.
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L’institution mise également sur une présence accrue sur les réseaux sociaux afin de rejoindre davantage les plus jeunes générations d’électeurs. La chaîne Tik Tok d’Élections Québec est par exemple particulièrement active depuis le début de la campagne électorale.
«On cible plus particulièrement les non-votants. L’approche de la campagne mise sur l’humour pour cette raison, ajoute Mme St-Arnaud Drolet. La raison qui est évoquée par les gens qui ne votent pas, c’est qu’ils ne sont pas intéressés par la politique et la démocratie.»
«Pour nous, d’avoir une approche qui vient renforcer l’idée de pourquoi c’est important de voter ou un grand discours sur la démocratie serait moins efficace.»
La doctorante en communication et chargée de cours à l’Université du Québec à Montréal Laurence Grondin-Robillard estime qu’il s’agit d’une bonne stratégie si elle est bien mise en place.
«Pour l’instant, ce que j’ai vu, ce n’est pas nécessairement un ciblage uqi était adéquat. Par exemple, le compte Tik Tok est super original et divertissant. Malheureusement, ils ne peuvent pas aller chercher de nouvelles audiences avec la publicité, parce que sur Tik Tok, tu n’as pas le droit de faire de la publicité à caractère politique», relève-t-elle.
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L’algorithme de la plateforme pourrait ainsi mettre des freins à la campagne publicitaire.
Mme Grondin-Robillard estime toutefois que si les jeunes ne vont pas voter, c’est surtout parce qu’ils ne se sentent pas interpelés par la campagne électorale actuelle.