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M. Beaudin n'est pas le seul à devoir mettre ses projets de retraite sur pause. Dans un sondage réalisé auprès de ses membres, l'Association québécoise de défense des droits des retraités (AQDR) révélait que, parmi les répondants qui envisagent un retour au travail, 87% le feraient pour des raisons financières.
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Selon le réseau FADOQ, ce retour des travailleurs d'expérience provient de la forte inflation que les Québécois subissent depuis plusieurs mois, ainsi que de la faillite de plusieurs employeurs. «Il y a des coupes dans [certains] régimes de fonds de pension de 20% jusqu'à 25%», raconte la présidente du réseau FADOQ, Gisèle Tassé-Goodman.
Après avoir travaillé pendant plus de 55 ans dans le monde du cinéma puis dans une quincaillerie, Luc Beaudin dit ne recevoir que 1500$ mensuellement des rentes gouvernementales. Il aimerait que les gouvernements envisagent des mesures d'allégement fiscal pour faciliter la vie des aînés qui souhaitent regarnir les rangs des travailleurs.
«Ça fait 55 ans que je travaille. Il me semble que j'ai payé ma part d'impôts dans ma vie», déplore le sexagénaire.
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La FADOQ profite de la campagne électorale pour réclamer des partis politiques des actions concrètes pour améliorer la qualité de vie des retraités. Selon leurs données, un aîné sur trois vit avec des revenus de moins de 20 000$. Le réseau souligne aussi que les travailleurs d'expérience sont la solution à la pénurie de main-d'oeuvre.
Pour Luc Beaudin, il faut mieux reconnaître la valeur du travail des aînés. «Ce sont des gens d'expérience qui vont revenir, ce ne sera pas des étudiants qu'il faut entraîner et tenir par la main», dit-il.
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