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Mais est-ce réaliste, est-ce que c’est faisable ?
Le porte-parole de la Régie du bâtiment du Québec, Sylvain Lamothe, explique que c'est possible, néanmoins, un long et rigoureux processus précède toujours les changements à la réglementation, comme ce fut le cas pour les gicleurs dans les résidences pour aînés, après la tragédie de L'Isle-Verte.
« Lorsqu'on adopte une réglementation, il y a des comités, des experts, des gens de la santé publique, plusieurs intervenants sont consultés. Évidemment, il y a également des gens au niveau économique, parce qu'imposer des choses, si ça a des répercussions monétaires importantes, il y aura de la réticence c'est certain, de la part des propriétaires qui vont se faire imposer des obligation », explique-t-il.
Lorsque questionné à savoir pourquoi ces détecteurs n'étaient pas obligatoire au Code du bâtiment, M. Lamothe a évoqué l'odeur caractéristique du propane, qui permettrait de le détecter plus facilement.
« Contrairement à d'autres types de gaz, comme le monoxyde de carbone, le propane ou le gaz naturel ont des teneurs au niveau de l'odeur. Lorsqu'il est dégagé, il y a une odeur de souffre qu'on peut clairement ou facilement reconnaître », suggère le porte-parole, en comparant l'odeur à celle des œufs pourris.
« Peut-être que changer une réglementation comme ça, ça peut être vraiment long au niveau des grosses instances, mais est-ce qu'ici à Sherbrooke on pourrait décider que ça en prend peu importe? », suggère Stéphane Gagnon, qui était sous-traitant pour l'entreprise Le Gars du Lac au moment de l'événement.
La mairesse de Sherbrooke, qui invite Stéphane Gagnon à venir la rencontrer, considère que la demande est légitime et pourrait offrir son soutien dans le cadre de démarches officielles auprès du gouvernement du Québec.
« Je dirais même que ça vient conforter probablement les services incendie qui sont beaucoup beaucoup dans la prévention [...] On essaie toujours de prévenir les catastrophes et c'est souvent après coup qu'on se dit ''et si il y avait eu ça, et si il y avait eu telle autre chose », pense-t-elle.
La CNESST mène toujours son enquête dans le dossier de l'explosion au CVA, mais comme elle dispose de six mois pour livrer son rapport, leurs premiers commentaires ne sont pas attendus avant l'automne.