Le Salvador veut échanger des migrants déportés avec des prisonniers du Venezuela
Cet proposition intervient alors que le Salvador fait l'objet d'une surveillance internationale rigoureuse pour avoir accepté des personnes expulsées du Venezuela et du Salvador.
Le président du Salvador, Nayib Bukele, quitte la Maison-Blanche après une rencontre avec le président américain Donald Trump, le 15 avril 2025. Photo : Manuel Balce Ceneta/Associated Press
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Associated Press
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Le président du Salvador, Nayib Bukele, a proposé dimanche un échange de prisonniers avec le Venezuela, suggérant qu'il échangerait les Vénézuéliens expulsés des États-Unis, que détient son gouvernement, contre ce qu'il a qualifié de «prisonniers politiques» au Venezuela.
Dans une publication sur le réseau social X, M. Bukele a nommé plusieurs proches de membres de l'opposition vénézuélienne, des journalistes et des militants arrêtés lors de la répression électorale menée par le gouvernement l'année dernière.
«La seule raison pour laquelle ils sont emprisonnés, c'est parce qu'ils s'opposent à vous et à votre fraude électorale», a-t-il écrit. «Cependant, je souhaite proposer un accord humanitaire prévoyant le rapatriement de 100 % des 252 Vénézuéliens expulsés, en échange de la libération et de la reddition d'un nombre identique (252) des milliers de prisonniers politiques que vous détenez.»
Le parquet vénézuélien a réagi dimanche soir, trouvant les déclarations de M. Bukele cyniques et qualifiant le dirigeant salvadorien de «néofasciste».
Il a exigé que le gouvernement de M. Bukele lui fournisse la liste des personnes détenues, ainsi que leur statut juridique et leurs rapports médicaux.
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«Le traitement infligé aux Vénézuéliens aux États-Unis et au Salvador constitue une grave violation des lois internationales des droits de l'homme et un crime contre l'humanité», a-t-il déclaré dans le communiqué.
Cet proposition intervient alors que le Salvador fait l'objet d'une surveillance internationale rigoureuse pour avoir accepté des personnes expulsées du Venezuela et du Salvador par l'administration Trump, qui les accuse d'être des membres de gangs sans fournir de preuves suffisantes. Les personnes expulsées sont enfermées dans une «méga-prison», le Centre de détention pour terroristes, construite par le gouvernement Bukele lors de sa répression contre les gangs du pays.
La controverse n'a fait que s'accentuer après la révélation de la présence d'un citoyen américain, Kilmar Abrego Garcia, parmi les personnes expulsées. Des batailles judiciaires ont éclaté concernant son retour.
Les oppositions se sont poursuivies dimanche, l'archevêque du Salvador, José Luis Escobar Alas, ayant appelé M. Bukele à ne pas «permettre que notre pays devienne une grande prison internationale».
Malgré la controverse, M. Bukele a affirmé dimanche que toutes les personnes détenues dans cette prison faisaient partie d'une «opération contre des gangs comme le Tren de Aragua aux États-Unis».