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Les avocats devaient démontrer devant la Cour d’appel des erreurs de principe du juge de première instance, qui auraient eu une incidence sur la peine.
«Ils ont ciblé plusieurs erreurs, notamment le fait que le juge n’aurait pas assez tenu compte du jeune âge des accusés, 18 ans au moment des crimes, du fait que ce sont des "délinquants primaires", sans antécédent judiciaire et qu’ils ont un profil positif, ils vont à l’école et ils ont exprimé des remords», explique la journaliste judiciaire, Isabelle Mathieu a indiqué en entrevue avec Jean-Simon Bui au bulletin Noovo Info Québec.
La défense reproche au juge d’avoir oublié de penser à la réhabilitation et à l’encadrement de Nicolas Daigle et Massimo Siciliano pour se concentrer sur la dissuasion, ajoute Mme Mathieu.
«Ça demanderait donc que la Cour d’appel diminue de six et huit mois les peines prononcées pour permettre que la peine soit purgée en collectivité, à la maison», rapporte Isabelle Mathieu.
Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) est d’un avis contraire, il ne voit aucune erreur dans la décision du juge et selon la poursuite, les peines de pénitencier sont certes sévères, mais elles sont à la hauteur du degré de responsabilité des accusés.
Le procureur aux poursuites criminelles et pénales a rappelé que la jeune fille a été attirée à la chambre grâce à une supercherie, elle pensait venir voir Daigle uniquement et Siciliano était déjà là et s’est imposé même si elle avait refusé une relation sexuelle à trois, explique Isabelle Mathieu.
«Le DPCP a aussi rappelé que si on ramène les peines sous les deux ans de prison, ça veut dire qu’on les place dans la première catégorie des peines, celles des gestes de moindre gravité, comme les attouchements, et ce n’est clairement pas le cas dans ce dossier-là», souligne Mme Mathieu.
Rappelons que Nicolas Daigle et Massimo Siciliano ont plaidé coupables à l’agression sexuelle collective survenue en juin 2021, sur une jeune fille de 17 ans qui était employée de l’hôtel où les Tigres de Victoriaville célébraient leur victoire de la Coupe du Président.
Trois jours après avoir été condamné à deux ans et demi de prison, les deux ex-joueurs des Tigres de Victoriaville coupable d'agression sexuelle ont été remis en liberté en juillet dernier le temps des procédures de la Cour d'appel.
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