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Après avoir vu sa demande de congé sans solde être refusée par le Centre de services scolaire de Saint-Hyacinthe, Déborah De Braekeleer a tout de même décidé de suivre son cœur et de participer au défi de la télé-réalité. Elle a ensuite été congédiée pour insubordination.
Venue au Québec il y a dix ans pour enseigner, la dame originaire de la Belgique a finalement été en mesure de réintégrer son poste à la suite de la saga, mais sa permanence et ses avantages sociaux lui ont été retirés.
Plusieurs enseignants et parents d’élève montrent du doigt la décision du CSS et qualifient le tout d’injustice.
«C’est plate, c’est comme si on disait aux enfants ou à la génération d’aujourd’hui que si vous avez des rêves, il y a des conséquences si vous les suivez», a déploré Sandra Messier, mère d’un élève.
Selon l’amie et collègue de Déborah De Braekeleer, Nadège Beaulieu, il est «particulier» de voir une enseignante se faire congédier pour ensuite se faire réengager la semaine suivante, faute de personnel.
Une pétition est en cours pour venir en aide à l’enseignante, qui serait apprécié pour son approche auprès des élèves. Le Syndicat de l’enseignement Val-Maska (SEVM) compte de son côté présenter un grief.
«La convention aurait pu accorder le congé, ce qui n’a pas été fait, soutient Patrick Théroux, du SEVM. Il y a un travail qui a été fait pour trouver des suppléantes qualifiées. Sa planification était faite, elle a fait ses bulletins avant de partir. Tout a été fait de façon professionnelle.»
Interrogé quant au dossier de Mme De Braekeleer, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, se demande si le CSS a pu «appliquer une gradation des sanctions avant d’en arriver au congédiement».
«La question se pose.»
De son côté, le CSS a refusé de commenter le dossier de l’enseignante.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo.