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Le dernier coup de sonde de la firme Léger, qui a été effectué pour le compte des médias de Québecor, confirme des observations déjà avancées par d'autres enquêtes: la Coalition avenir Québec (CAQ) est bien en tête, loin devant les oppositions qui se disputent la deuxième place presque à égalité.
Le chef caquiste François Legault, qui a assuré ne rien tenir pour acquis, a toutefois déjà tendu la main aux partis qui pourraient former l'opposition à l'Assemblée nationale.
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Il a notamment dit qu'il pourrait s'inspirer des idées du Parti libéral du Québec, du Parti québécois et de Québec solidaire.
«Il n'y a rien de réglé, il n'y a personne d'élu jusqu'à présent. Mais c'est sûr que si je suis élu comme premier ministre le 3 octobre, moi je me vois quand même un rôle de rassembler. De travailler avec les oppositions», a-t-il expliqué.
«Moi, ce que je veux, c'est de les consulter.»
En conférence de presse à Gaspé, M. Legault a déclaré qu'un Québec indépendant «serait viable». Il a toutefois nuancé que la province serait confrontée à de «gros défis financiers», soulignant notamment que le Québec reçoit actuellement plus de 10 milliards $ du gouvernement fédéral en péréquation.
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De son côté, le chef péquiste Paul St-Pierre-Plamondon a encore semblé admettre qu'il ne sera probablement pas élu premier ministre, comme il l'avait fait à «Tout le monde en parle» dimanche dernier.
«Nous, on est une opposition qui se veut constructive, on peut former cette opposition officielle constructive qui veille à l'essentiel», a-t-il déclaré.
«On veut être cette voix-là», a-t-il ajouté.
De passage à Mascouche, le chef péquiste a dû s'expliquer sur une histoire de dépliants qui auraient été volés au député sortant caquiste Mathieu Lemay. Le bénévole péquiste en cause a été rapidement écarté, a assuré M. St-Pierre-Plamondon.
Fruit du hasard, la caravane péquiste avait déjà prévu un passage dans la circonscription située dans Lanaudière, mardi matin. Le candidat péquiste, Stéphane Handfield, a expliqué que son organisation avait coupé les ponts avec le bénévole dès qu'il a pris connaissance des allégations.
Québec solidaire avait été éclaboussé, lundi, concernant une vidéo de son ancienne candidate dans Camille-Laurin, Marie-Ève Rancourt, qui la montrait en train de retirer une publicité du Parti québécois dans une boîte aux lettres.
Mme Rancourt s'est retirée de la course, ce qui pourrait ouvrir la voie au chef péquiste qui tente de se faire élire dans cette circonscription. Interrogé sur le sujet, le chef solidaire Gabriel Nadeau-Dubois n'a pas voulu donner de consigne aux électeurs solidaires pour la suite.
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«Moi, je fais confiance à l'intelligence des électeurs, je les laisse faire leur choix pour le 3 octobre», a-t-il affirmé à Québec.
M. Nadeau-Dubois a commenté le plus récent sondage des intentions de vote, qui place QS au deuxième rang. Le co-porte-parole assure que son parti est la seule formation pouvant «freiner» François Legault.
De son côté, la cheffe libérale Dominique Anglade n'a pas semblé s'inquiéter des nombreux sondages qui remettent même en question la possibilité que son parti devienne l'opposition officielle.
Interrogée sur sa campagne, Mme Anglade a assuré qu'elle ressentait des appuis sur le terrain.
«Moi, ce que je rencontre, c'est des gens qui me disent, pas plus tard qu'hier soir: ''Vous savez quoi? Vous m'avez convaincue de voter pour vous''. Tout ça, ça doit se transformer dans des votes», a-t-elle insisté.
La libérale a lancé, mardi, une nouvelle publicité, «Tu votes libéral? Oui Madame!», qui se veut un clin d'oeil au commentaire du chef caquiste François Legault qui, au premier jour de la campagne, l'avait qualifiée de «cette madame».
Par rapport à la collaboration que promet le chef de la CAQ, Mme Anglade n'a pas semblé le croire. «Naturellement, c'est pas son style de leadership, la collaboration. Il veut nous imposer ses idées, il ne veut pas collaborer.»
Pour sa part, le chef conservateur Éric Duhaime a fait de nouveau un arrêt à Québec pour discuter du projet de troisième lien et critiquer le tramway.
Radio-Canada a révélé qu'un consortium avait livré au gouvernement des données étoffées sur le troisième lien, ainsi que des conclusions. Des études existent sur le projet qui a été modifié plusieurs fois, mais le gouvernement caquiste ne veut pas les publier.
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Cela a fait bondir M. Duhaime.
«M. Legault a menti, il a menti à des millions de Québécois à plusieurs reprises, notamment lors des deux derniers débats, et notamment lors de notre échange à Tout le monde en parle dimanche soir», a-t-il tonné.
«M. Legault a des données en main, a des études en main, aujourd'hui, il doit les livrer.»
Mme Anglade abonde dans le même sens, estimant que le premier ministre sortant cache les études.
Le chef péquiste qui s'oppose au projet, a exigé que toutes les études et données produites sur le projet soient rendues publiques.
«Ce sont des fonds publics qui ont financé ces études, elles appartiennent aux gens», a-t-il affirmé.
«Ça suffit les cachotteries!», a ajouté le porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, en rappelant que les Québécois avaient le droit de savoir combien coûterait une infrastructure de cette envergure et sur quelles bases scientifiques elle serait érigée.
M. Legault continue de marteler qu'il n'est pas un cachottier et que les études doivent être remises à jour.