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Le président russe Vladimir Poutine a reconnu lundi l’indépendance des régions séparatistes de l’est de l’Ukraine et a ouvert la voie pour leur fournir un soutien militaire, un défi lancé directement à l’Occident.
Une invasion russe de l'Ukraine tant redoutée semblait imminente lundi, sinon déjà en cours, le président russe Vladimir Poutine ayant ordonné l'envoi de forces dans les régions séparatistes de l'est de l'Ukraine.
*Voyez l'entrevue qu'a accordée le journaliste indépendant Alexander Query à Noovo Info. Il est justement posté à Kiev, en Ukraine. «C'est un moment historique, et peut-être pas dans le meilleur sens du terme», commente-il.
Un décret rédigé en termes vagues et signé par le président russe n'a pas précisé si les troupes étaient en mouvement, et M. Poutine a présenté l'ordre comme un effort pour «maintenir la paix». Mais cela a semblé anéantir les minces espoirs restants pour éviter un conflit majeur en Europe qui pourrait causer des pertes massives, des pénuries d'énergie sur le continent et le chaos économique dans le monde entier.
La directive du président russe est intervenue quelques heures après qu'il ait reconnu les zones séparatistes de l'est de l'Ukraine dans un discours décousu sur l'histoire européenne. Cette décision a ouvert la voie à l'octroi d'un soutien militaire à ces régions, ce qui a suscité l'hostilité des dirigeants occidentaux, qui considèrent une telle décision comme une violation de l'ordre mondial, et a déclenché une course effrénée des États-Unis et d'autres pays pour réagir.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelenskyy, a cherché à projeter le calme en disant au pays: «Nous n'avons peur de rien ni de personne. Nous ne devons rien à personne. Et nous ne donnerons rien à personne 175.
Le président russe Vladimir Poutine a reconnu lundi l'indépendance des régions séparatistes de l'est de l'Ukraine et a ouvert la voie pour leur fournir un soutien militaire - un défi lancé directement à l'Occident qui alimentera les craintes que la Russie puisse envahir de manière imminente l'Ukraine.
Soulignant l'urgence, le Conseil de sécurité de l'ONU a organisé lundi une rare réunion d'urgence nocturne à la demande de l'Ukraine, des États-Unis et d'autres pays. Le président ukrainien, Volodymyr Zelenskyy, a cherché à projeter le calme en disant au pays: «Nous n'avons peur de rien ni de personne. Nous ne devons rien à personne. Et nous ne donnerons rien à personne».
L'ambassadrice des États-Unis aux Nations Unies a rejeté «comme un non-sens» l'annonce du président russe Vladimir Poutine selon laquelle il placerait des troupes russes dans les zones séparatistes de l'est de l'Ukraine en tant que soldats de la paix, affirmant que leur présence est «clairement à la base de la tentative de la Russie de créer un prétexte à une nouvelle invasion de l'Ukrain».
Linda Thomas-Greenfield a déclaré lors de la réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU lundi soir que cette décision et l'annonce antérieure du président Poutine selon laquelle la Russie reconnaîtrait les zones séparatistes en tant qu'«États indépendants constituent également une attaque non provoquée» contre la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine. Par ses actions, a-t-elle dit, Poutine «a déchiré l'accord de Minsk en lambeaux».
Par ailleurs, le personnel américain à Lviv - dans l'extrême ouest de l'Ukraine - passera la nuit en Pologne, mais retournera en Ukraine pour poursuivre son travail diplomatique et ses services consulaires d'urgence. Le département d'État a de nouveau exhorté tous les citoyens américains en Ukraine à partir immédiatement.
Le président russe Vladimir Poutine a reconnu lundi l'indépendance des régions séparatistes de l'est de l'Ukraine et a ouvert la voie pour leur fournir un soutien militaire - un défi lancé directement à l'Occident qui alimentera les craintes que la Russie puisse envahir de manière imminente l'Ukraine.
En réaction, la Maison-Blanche a affirmé que le président Joe Biden ordonnait de nouvelles sanctions contre la Russie. L’administration Biden a qualifié l’annonce par le président russe d’une «violation flagrante des engagements internationaux de la Russie».
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Les sanctions interdiront les nouveaux investissements, échanges commerciaux et financements dans les deux régions séparatistes de l’Ukraine reconnues par Vladimir Poutine. Les principaux responsables de l’Union européenne ont aussi dit que le bloc imposerait des sanctions.
La décision soigneusement mise en scène annoncée au Kremlin va à l’encontre des efforts européens pour une solution diplomatique à l’escalade de la crise, qui a plongé les relations Est-Ouest à un niveau sans précédent et mis en péril les échanges commerciaux. Le premier ministre britannique a qualifié cette décision de «violation du droit international».
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Cette décision est intervenue dans un contexte de recrudescence des affrontements dans les régions de l’ancienne Union soviétique. Les puissances occidentales estiment que la Russie pourrait les utiliser comme prétexte pour une attaque contre la démocratie d’apparence occidentale qui a défié les tentatives de Moscou de la ramener dans son orbite.
M. Poutine a justifié sa décision dans un discours préenregistré de grande envergure accusant l’OTAN d’être responsable de la crise actuelle et qualifiant l’alliance dirigée par les États-Unis de menace existentielle pour la Russie. Balayant plus d’un siècle d’histoire, il a peint l’Ukraine d’aujourd’hui comme une construction moderne inextricablement liée à la Russie. Il a accusé l’Ukraine d’avoir hérité des terres historiques de la Russie et, après l’effondrement soviétique, d’avoir été utilisée par l’Occident pour endiguer la Russie.
Les Ukrainiens ont qualifié cette décision comme étant dénuée de sens, mais cela reste un coup dur pour leur pays huit ans après que des combats ont éclaté dans les régions de Donetsk et Louhansk entre les séparatistes soutenus par la Russie et les forces ukrainiennes.
Après son discours, M. Poutine a signé des décrets au Kremlin reconnaissant l’indépendance de ces régions et a appelé les législateurs à approuver des mesures ouvrant la voie à un soutien militaire.
Jusqu’à présent, l’Ukraine et l’Occident ont accusé la Russie de soutenir les séparatistes, ce qui Moscou a nié, affirmant que les Russes qui s’y étaient battus étaient des volontaires.