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Ils auraient soutiré plus de 21 M$ à travers des appels téléphoniques frauduleux auprès d'aînés américains.
Des responsables américains affirment que 25 Canadiens, principalement de la région de Montréal, ont été accusés à la suite d'une enquête sur une vaste fraude visant des grands-parents. Ils auraient soutiré plus de 21 millions de dollars à travers des appels téléphoniques frauduleux auprès d'aînés au Vermont et dans 40 autres États.
Selon l'acte d'accusation rendu public mardi, les suspects impliqués dans cette opération téléphonique sophistiquée travaillaient à partir d'un réseau de centres d'appel à Pointe-Claire et à Vaudreuil-Dorion, à l'ouest du centre-ville de Montréal, et se faisaient passer pour des proches en difficulté juridique urgente et ayant besoin d'une caution rapide.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
D'autres se faisaient passer pour de faux avocats qui disaient aux victimes âgées qu'il y avait une «ordonnance de non-publication» en place les empêchant de parler à quiconque de la situation d'urgence.
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Le stratagème présumé a été mis en œuvre entre l'été 2021 et juin 2024, rapportant des millions de dollars par an, selon l'acte d'accusation.
L'argent était ensuite remis aux accusés et converti en dollars canadiens «pour être utilisé au Canada».
Lorsque les policiers au Canada ont exécuté des mandats de perquisition en juin dernier, l'un des suspects, Ricky Ylimaki, alias Ruffles, aurait été dans son camion avec plusieurs téléphones cellulaires et des listes de personnes âgées dans différents états.
Plus de 20 autres accusés ont été trouvés dans des centres d'appel en train d'appeler une victime âgée en Virginie au moment de leur arrestation.
Michael J. Krol, un agent spécial chargé des enquêtes de la Sécurité intérieure en Nouvelle-Angleterre, a décrit l'opération comme «un stratagème élaboré utilisant la peur pour extorquer des millions de dollars à des victimes qui croyaient aider des proches en difficulté».
«Les arrestations d'aujourd'hui sont le résultat d'une collaboration nationale, ainsi que de nos partenariats internationaux essentiels avec nos collègues du Canada, de la Sûreté du Québec (SQ) et de la Gendarmerie royale du Canada (GRC)», a-t-il indiqué dans un communiqué. «La lutte contre la criminalité transnationale est l'une de nos plus grandes priorités et nous travaillons main dans la main avec nos voisins pour démanteler les groupes criminels organisés qui menacent notre sécurité.»
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Tous les accusés ont été arrêtés mardi, à l'exception de deux d'entre eux. Gareth West, 38 ans, alias Buddy et Muscles, de Burlington, en Ontario, et Jimmy Ylimaki, 35 ans, alias Coop, de Notre-Dame-de-l'Île-Perrot, au Québec, sont toujours en fuite.
Cinq personnes ont été accusées d'avoir géré les centres d'appel et font l'objet d'autres accusations de complot en vue de commettre un blanchiment d'argent. Elles risquent jusqu'à 40 ans de prison si elles sont reconnues coupables.
Les autres accusés risquent jusqu'à 20 ans de prison.
«Les arrestations d'aujourd'hui démontrent l'engagement de l'IRS-CI à protéger le peuple américain contre les malfaiteurs, où qu'ils se cachent», a affirmé Thomas Demeo, agent spécial par intérim en charge du bureau local de Boston de l'Internal Revenue Service Criminal Investigation (IRS-CI).
«West et ses associés ont dirigé une entreprise criminelle transnationale dans le seul but de frauder des centaines de retraités en leur volant les économies de toute une vie, en jouant sur leurs émotions et en leur faisant croire que leurs proches étaient en danger», a-t-il poursuivi. «L'IRS-CI s'engage à poursuivre sa collaboration avec nos partenaires chargés de l'application de la loi, tant au pays qu'à l'étranger, afin d'arrêter et de dissuader quiconque cherche à profiter du dur labeur des citoyens américains.»