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Le Comité pour la protection des journalistes affirme que plus de 130 reporters palestiniens ont été tués depuis le début de la guerre.
Une frappe israélienne a tué cinq journalistes palestiniens devant un hôpital de la bande de Gaza au cours de la nuit, a annoncé tôt jeudi le ministère de la Santé. L'armée israélienne a déclaré avoir ciblé un groupe de militants.
La frappe a touché une voiture devant l'hôpital Al-Awda dans le camp de réfugiés de Nuseirat, dans la partie centrale du territoire. Les journalistes travaillaient pour le réseau local Quds News Network.
L'armée a dit avoir ciblé un groupe de combattants du Jihad islamique, un groupe militant allié au Hamas, dont l'attaque du 7 octobre 2023 dans le sud d'Israël a déclenché la guerre. Des images de l'Associated Press ont montré la carcasse incinérée d'une camionnette, avec des inscriptions de presse encore visibles sur les portes arrière.
Plusieurs jeunes hommes ont assisté aux funérailles devant l'hôpital, beaucoup d'entre eux sanglotant. Les corps étaient tous enveloppés dans des linceuls blancs, avec des gilets de presse bleus drapés dessus.
Le Comité pour la protection des journalistes affirme que plus de 130 reporters palestiniens ont été tués depuis le début de la guerre. Israël n'a pas autorisé les journalistes étrangers à entrer dans la bande de Gaza, sauf dans le cadre d'une intégration militaire.
Israël a interdit la chaîne panarabe Al Jazeera et accusé six de ses reporters de Gaza d'être des militants. La chaîne basée au Qatar nie ces allégations et accuse Israël de tenter de faire taire sa couverture de la guerre, qui s'est largement concentrée sur les victimes civiles des opérations militaires israéliennes.
Par ailleurs, l'armée a déclaré qu'un soldat de réserve de 35 ans avait été tué lors des combats dans le centre de Gaza tôt jeudi. Au total, 389 soldats ont été tués à Gaza depuis le début de l'opération terrestre il y a plus d'un an.
La guerre a commencé lorsque des militants dirigés par le Hamas ont traversé la frontière lors d'une attaque-surprise contre des bases militaires et des communautés agricoles voisines. Ils ont tué quelque 1200 personnes, principalement des civils, et en ont enlevé environ 250 autres. Une centaine d'otages se trouvent toujours à Gaza, dont au moins un tiers seraient morts.
L'offensive aérienne et terrestre d'Israël a tué plus de 45 000 Palestiniens, selon le ministère de la Santé. L'organisation affirme que plus de la moitié des victimes sont des femmes et des enfants, mais ne précise pas combien d'entre elles sont des combattants. Israël affirme avoir tué plus de 17 000 militants, sans fournir de preuves.
L'offensive a provoqué des destructions massives et a chassé de chez eux près de 90 % des 2,3 millions d'habitants du territoire palestinien. Des centaines de milliers de personnes sont entassées dans des camps de tentes sordides le long de la côte, avec peu de protection contre le froid et l'humidité de l'hiver.