Début du contenu principal.
Les membres de la famille qui souhaitent déménager au Canada peuvent demander à rejoindre leur «parrain» en attendant l'approbation de leur résidence permanente.
Les conjoints, les enfants et les parents d'immigrants récents pourront rejoindre leurs proches au Canada plus rapidement, alors que le gouvernement passe à un nouveau système pour approuver les demandes de réunification familiale, a annoncé vendredi le ministre de l'Immigration, Sean Fraser.
Les membres de la famille qui souhaitent déménager au Canada peuvent demander à rejoindre leur «parrain» en attendant l'approbation de leur résidence permanente. Mais, ils se voient souvent refuser le visa nécessaire parce que les autorités craignent qu'ils ne partent pas une fois que ce visa aura expiré.
Le nouveau système de réunification familiale utilise des analyses avancées pour identifier les personnes qui ont une demande de résidence permanente dans le système, et pour approuver leur visa pour visiter le Canada plus rapidement.
Le ministre espère que le délai d'exécution sera désormais aussi court que 30 jours.
«Cela signifie que les membres de la famille pourront se rendre au Canada plus rapidement et être avec leurs proches plus tôt qu'auparavant», a déclaré Sean Fraser, lors d'une conférence de presse à Vancouver, vendredi.
Le nouveau système examinera la demande de la personne et déterminera la probabilité qu'elle obtienne la résidence permanente. Ceux qui ont une forte probabilité seront placés dans une catégorie qui accélère l'obtention de leur visa temporaire.
Jusqu'à présent, le taux d'approbation des demandes dans le cadre du nouveau système est supérieur à 98%, a déclaré le ministre.
L'annonce est en lien avec les nouvelles instructions émises au personnel de l'immigration en avril pour traiter les demandes des personnes qui souhaitent venir au Canada pendant qu'elles demandent la résidence permanente. Les nouvelles instructions ont renforcé l'idée que les deux applications sont complémentaires, et non contradictoires.
«C'est sûr que c'est un bouleversement», a déclaré l'avocat spécialisé en immigration, Will Tao, après l'annonce du ministre vendredi. «Je pense que c'est une bonne décision, à bien des égards», a-t-il fait valoir.
L'utilisation accrue de l'analyse avancée a cependant soulevé des inquiétudes quant aux types de données historiques utilisées pour orienter la prise de décision basée sur la machine, et si cela pouvait discriminer ou désavantager certaines familles en fonction de leur origine ou d'autres caractéristiques, a soulevé l'avocat.
«Je pense qu'il faut approfondir un peu plus cette idée que cela s'applique de la même manière à tout le monde, car je pense qu'en matière d'immigration, nous savons que ce n'est pas le cas historiquement et en termes de données, a affirmé M. Tao. Il y a toujours des écarts.»
M. Fraser a déclaré lors de la conférence de presse qu'il voulait mettre fin à toute crainte concernant des résultats discriminatoires, et que le département avait constaté des «améliorations massives» des taux d'approbation.
«Cela a conduit à de meilleurs résultats à tous les niveaux, quel que soit le candidat», a-t-il déclaré.
Les décisions sont toujours prises par le personnel du département, a évoqué M. Fraser, et il n'est pas possible pour un système d'intelligence artificielle de donner ou de refuser l'approbation finale.
Le ministre a également annoncé vendredi que les conjoints et les enfants à charge titulaires d'un visa temporaire recevront aussi des permis de travail ouverts, qu'ils présentent leur demande avant ou après leur arrivée au Canada.
Cela signifie que les conjoints n'auront pas à attendre pour commencer à travailler après leur arrivée au Canada.
«Nous savons qu'il est essentiel qu'ils puissent subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille dès que possible», a déclaré M. Fraser.