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Un feu de forêt force l’évacuation à Labrador City, Fermont sur le pied d’alerte
Au Québec, la Ville de Fermont demande à ses résidents d'être sur le pied d'alerte.
Un feu de forêt, prenant de l’ampleur au nord de la ville minière de Fermont, a forcé l’évacuation des résidents de Labrador City et de Wabush samedi, tout près de la frontière entre le Québec et le Labrador. Pour la Ville de Fermont, aucune évacuation n'est présentement en vigueur et on se dit prêt à toute éventualité.
Les résidents de Labrador City et de Wabush ont été redirigés vers la municipalité de Happy Valley-Goose Bay, à plus de 500 kilomètres de distance. Quelques instants après l’annonce, d’énormes files d’attente se sont formées pour acheter de l’essence derrière la seule station-service de la ville. Les employés de Strickland's Auto and Gas à Churchill Falls ont passé une nuit blanche pour la garder ouverte.
Les habitants de Labrador City ont reçu l'ordre d'évacuer les lieux vendredi soir, après une journée marquée par ce que les autorités forestières ont qualifié de «comportement extrême du feu».
Plus tard en matinée, l’hôpital de Labrador City a annoncé fermer temporairement ses portes, sur les réseaux sociaux.
«Le Labrador West Health Centre est maintenant fermé et restera fermé jusqu’à ce qu’il soit sécuritaire de rouvrir complètement», peut-on lire sur la publication. Les personnes ayant besoin de soins d’urgence peuvent toujours contacter le 911 pour connaître la marche à suivre.
Le premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, Andrew Furey, a annoncé samedi en conférence de presse que le feu est passé vendredi de six kilomètres carrés à environ 100 kilomètres carrés, progressant de 21 kilomètres en seulement quatre heures.
Il a précisé que l’incendie se trouve maintenant à environ six kilomètres de Labrador City et à environ un kilomètre de la décharge de la ville.
Selon le sous-ministre adjoint des Forêts de la province, Blair Adams, les incendies ont déjà dévoré deux fois plus de terres à Terre-Neuve-et-Labrador cet été qu'au cours des années habituelles.
Fermont sur le pied d'alerte
À Fermont, sur la Côte-Nord, la municipalité a demandé à la population de se préparer à quitter les lieux en cas d'évacuation. Dans sa mise à jour émise à 14h, on indique que l'état de pré-alerte d'évacuation est toujours maintenu et que les résidents sont invités à rester chez eux.
«Le feu est en constante observation et fait l'objet d'une étroite surveillance par la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) et l'organisation des mesures de sécurité civile de la Ville», a-t-on précisé par communiqué.
La Ville mentionne que la SOPFEU est en train de déployer des équipes tactiques et des spécialistes de comportements incendies vers Fermont.
Une dense fumée rend également la qualité de l’air mauvaise, alors que des cendres tombent du ciel sur la municipalité. Le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Côte-Nord a émis quelques conseils, comme celui de fermer les fenêtres et les portes extérieures, de planifier ou reporter toute activité à l'extérieur et de porter attention aux personnes les plus vulnérables.
La Ville de Fermont a aussi demandé aux autorités de l’entreprise Minerai de fer Québec de procéder à l’évacuation des travailleurs du Lac Bloom. ArcelorMittor aurait aussi commencé à évacuer certains de ses employés.
L'aéroport de Wabush fonctionne toujours, ajoute l'administration, et les routes 389, vers Baie-Comeau et 500, vers le Labrador, sont encore ouvertes.
Toutefois, la Ville demande aux employeurs «établis sur le territoire et ayant des travailleurs fly-in, fly-out de ne pas transiter de nouveaux employés vers Fermont», à moins qu'il s'agisse de travailleurs essentiels.
Près de 1,3 million d'hectares ont brûlé
À pareille date l'an dernier, le Canada était sur le point de franchir la barre de 10 millions d’hectares de forêt brûlés.
En date du 12 juillet 2024, 1,3 million d'hectares ont brûlé.
Avant la saison historique de 2023, la moyenne de superficie brûlée sur 10 ans était de 1,1 million d'hectares pour le 12 juillet.
En incluant la saison 2023, la moyenne sur 10 ans est plutôt de 1, 8 millions d'hectares.
Selon Environnement et Changement climatique Canada, de «fortes probabilités de températures supérieures à la normale pour toutes les régions» sont prévues pour les mois de juillet, août et septembre.
Avec la collaboration d'Alex Sauro et d'Audrey Bonaque pour Noovo Info