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«Je tends la main au gouvernement afin qu’il reprenne nos solutions pour soulager les familles.»
Afin de freiner l’appauvrissement des foyers, le Parti québécois (PQ) souhaite accorder un bon d’épicerie aux familles québécoises en fonction de leur revenu.
Dans un communiqué de presse publié jeudi, le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, a proposé six mesures au gouvernement Legault dans le but d’atténuer l’inflation et les hausses de prix des aliments dans la province. Parmi ces mesures, le PQ estime que les Québécois ayant un revenu annuel inférieur à 80 000$ seront éligibles à un bon d’épicerie.
«Cette aide serait entièrement financée par la remise du 1,5 milliard (de dollars) restant des trop-perçus d’Hydro-Québec que la CAQ n’a toujours pas remis», indique-t-on.
Voyez l'entrevue avec le député péquiste Joël Arseneau au bulletin Noovo Info 17 dans la vidéo accompagnant ce texte.
Ainsi, un ménage de moins de 100 000$ aurait droit à un montant de 562$ et une famille de plus de 101 000 à 160 000 $ recevrait 350$.
«Cette aide serait également disponible pour les personnes seules. Il faut aider directement les Québécois, à la fois ceux de la classe moyenne et ceux moins fortunés. Vu la gravité de la situation, nous demandons au gouvernement d’accorder un bon d’épicerie, une aide financière spéciale», a déclaré PSPP par voie de communiqué.
Le premier ministre François Legault avait envoyé précédemment deux chèques aux Québécois afin de lutter contre la hausse du coût de la vie. Le dernier remonte à décembre 2022, alors que des millions de Québécois ont eu droit à un chèque de 400$ à 600$ en fonction de leur revenu.
De son côté, le PQ avance que l’épicerie coûtera environ 11% de plus que l’année dernière et soutirera dans les alentours de 1000$ aux familles québécoises. «C’est une somme énorme», a déploré le député de Camille-Laurin.
Outre la mesure du bon d’épicerie, le PQ appelle le gouvernement à adopter le projet de loi 393, visant à lutter contre le gaspillage alimentaire et à adopter leur proposition de garantir des repas pour les élèves du primaire.
«L’adoption de notre projet de loi sur le gaspillage forcerait les épiciers et commerçants à diminuer le gaspillage et permettrait aux organismes de redistribuer davantage de nourriture aux Québécois les plus vulnérables, a ajouté M. St-Pierre Plamondon. Notre proposition de garantir des repas aux élèves du primaire donnerait un répit aux familles sur le plan financier. Actuellement, on sait que des milliers de jeunes Québécois ne mangent pas à leur faim à l’école, souvent en raison des coûts trop élevés de la nourriture.»
Aux yeux du PQ, il est également essentiel de «créer le Bureau de la protection des consommateurs du Québec et de lui donner le mandat de surveiller l’évolution des prix des aliments» et de «lancer une campagne de publicité gouvernementale de promotion des plateformes qui permettent de savoir quelles épiceries font les prix les plus bas chaque semaine» dans le but de permettre aux Québécois d’économiser.
M. St-Pierre Plamondon interpelle par ailleurs M. Legault «à convoquer en commission parlementaire spéciale les représentants des trois grandes enseignes de marchés alimentaires présents au Québec afin d’obtenir des réponses sur la fixation de prix et à imposer une taxe sur les surprofits des épiciers si ceux-ci ne peuvent fournir des explications cohérentes».
«Je tends la main au gouvernement afin qu’il reprenne nos solutions pour soulager les familles.»