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Jonathan Bertrand-Beaulieu avait pourtant été identifié comme délinquant à contrôler.
On l’a connu pour avoir agressé sexuellement une personne de petite taille codétenue avec lui en prison à Québec à l’automne 2018. Déclaré délinquant à contrôler, Jonathan Bertrand-Beaulieu pourrait justement ne pas être parvenu à se contrôler après sa sortie de prison.
Il a été arrêté à Sainte-Anne-des-Plaines par l'Escouade policière intégrée de lutte contre le proxénétisme (EILP) et a comparu vendredi au palais de justice de Montréal pour faire face à cinq chefs d’accusation en lien avec de la violence sexuelle.
Voici les chefs d’accusation auxquels fait face Jonathan Bertrand-Beaulieu:
Ces accusations concernent des événements survenus lors des trois derniers mois, dit la police. Les infractions se sont produites dans la région de Montréal. L’enquête tend à démontrer que le suspect pourrait avoir fait d’autres victimes et pourrait avoir communiqué avec ces dernières via les réseaux sociaux et applications de rencontre comme Tinder. Jonathan Bertrand-Beaulieu utilisait les pseudonymes «Travis» et «Joe».
La police cherche ces autres victimes de l'homme de 32 ans qui vient de Portneuf. Toute personne qui aurait de l’information sur Jonathan Bertrand-Beaulieu ou ses agissements est invitée à communiquer, en toute confidentialité, avec la Centrale de l’information criminelle au 1 800 659-4264. L'équipe d'enquête de l'EILP comprend des membres du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), su Service de police de la Ville de Québec (SPVQ), du Service de police de Laval (SPL), du Service de police de l'agglomération de Longueuil (SPAL), du Service de police de la Ville de Gatineau (SPG), de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et de la Sûreté du Québec (SQ).
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Le casier judiciaire de Bertrand-Beaulieu est lourd, mais son dossier d’agression sexuelle en prison fait particulièrement écarquiller les yeux. Il avait écopé de 68 mois de détention en 2019 pour avoir frappé un codétenu de petite taille avec son sexe et lui avoir inséré des objets dans l’anus, tel que rapporté par plusieurs médias, dont Le Journal de Montréal.
Bertrand-Beaulieu avait été dénoncé par d’autres prisonniers. Sa victime naine, qui avait aussi porté plainte aux autorités carcérales, pesait 110 lb au moment des événements, peut-on lire dans le jugement. À de nombreuses reprises, il lui avait infligé des «prises du sommeil», soit des clés de bras autour du cou jusqu’à ce qu’il s’évanouisse. À une reprise, il avait déshabillé sa victime alors qu’il était dans sa cellule et avait jeté ses vêtements par l’ouverture de la porte. À une autre reprise, il lui avait inséré une fiole d’eau de javel dans l’anus, en plus de menacer de le violer. À un autre moment, il lui avait aussi inséré un doigt dans l'anus.
Dans sa décision, la juge Johanne Roy avait attriqué à Bertrand-Beaulieu l’étiquette de délinquant à contrôler, ce qui signifie qu’il est soumis à une période de surveillance en communauté de 10 ans.