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Le premier ministre David Eby a déclaré que Christopher Hinkson avait accepté de faire office de commissaire.
Le gouvernement de la Colombie-Britannique a nommé mercredi un ancien juge en chef de la Cour suprême de la province à la tête d’une commission indépendante sur les mesures de sécurité destinées aux organisateurs d'événements et à la police, après que 11 personnes ont été tuées dans une attaque au véhicule-bélier à Vancouver, le 26 avril dernier.
Le premier ministre David Eby a déclaré que Christopher Hinkson avait accepté de faire office de commissaire pour mener à bien l'examen «dans un délai très court».
M. Eby a précisé que M. Hinkson devrait présenter son rapport d'ici le 30 juin afin d'aider les organisateurs d'événements en Colombie-Britannique à «maximiser la sécurité», sans pour autant perdre de vue le fait que les gens veulent se réunir et faire la fête.
Le premier ministre de la province est conscient que les organisateurs et les personnes qui prévoient d'assister à des événements cet été sont très inquiets et qu'ils se posent des questions sur la sécurité. Il est donc heureux que M. Hinkson soit prêt à assumer cette tâche.
La procureure générale de la Colombie-Britannique, Niki Sharma, a indiqué que M. Hinkson s'entretiendra avec des experts pour comprendre quelles sont les meilleures pratiques en matière de sécurité pour les événements publics.
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«Je suis convaincue qu'il dispose des outils et des compétences nécessaires pour faire preuve de discernement et utiliser son meilleur jugement», a-t-elle affirmé.
Laura Ballance, qui a organisé des milliers d'événements en Colombie-Britannique, estime que l'attaque au festival philippin Lapu-Lapu est une tragédie inimaginable, mais qu'il est également important de comprendre qu'il est difficile de prévenir de telles attaques de «loups solitaires».
Selon elle, la sécurité a toujours été la priorité absolue des organisateurs d'événements, qui y consacrent une très grande partie de leur budget.
Mme Ballance craint qu’on rationalise les actes d'un «fou» en mettant en œuvre une politique de sécurité unique qui serait coûteuse. Elle estime que le nombre d’événements annuels à Vancouver pourrait ainsi passer de 2000 à seulement 12 et que la ville perdrait «son âme, sa culture, sa créativité et sa connectivité».
Elle souligne que les organisateurs d'événements peuvent toujours mettre en place davantage de procédures de sécurité, mais qu’«il n'y a pas grand-chose à faire», quel que soit le niveau de sécurité, si une personne est prête à mourir ou à aller en prison pour une mauvaise cause.
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Le chef de l'opposition conservatrice, John Rustad, a déclaré mercredi qu'il n'y avait aucun doute sur les problèmes de sécurité au festival Lapu-Lapu, mais que le «vrai problème au cœur de cette affaire est la question de la santé mentale».
Il se demande comment une personne souffrant de tels troubles mentaux peut obtenir un permis de conduire et utiliser son véhicule comme arme.
M. Rustad affirme que le système actuel de santé mentale ne répond pas aux besoins de la population de la Colombie-Britannique.
Un juge a ordonné que l’accusé subisse une évaluation de sa santé mentale afin de déterminer s'il est apte à être jugé.