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Le chef caquiste François Legault assure qu'il n'est pas cachottier, même si son gouvernement ne révèle pas les dernières données disponibles sur son projet de tunnel entre Québec et Lévis, le troisième lien.
Le chef caquiste François Legault assure qu'il n'est pas cachottier, même si son gouvernement ne révèle pas les dernières données disponibles sur son projet de tunnel entre Québec et Lévis, le troisième lien.
Le gouvernement est maître d'œuvre du projet, il le planifie et le finance, mais le tunnel est prévu pour sortir au centre-ville de Québec. Il faut donc un minimum de coordination et d'assentiment des autorités municipales.
La Ville de Lévis appuie résolument le méga-chantier, mais jamais la Ville de Québec n'a donné son accord officiel, que ce soit sous le maire précédent, Régis Labeaume, ou sous l'actuel maire Bruno Marchand.
En fait le maire actuel ne cesse d'exprimer ses réticences, en exigeant de voir les études avant de se prononcer.
«On ne peut pas passer sur le corps de la Ville de Québec, a affirmé M. Marchand mardi. Ils (le gouvernement) ne peuvent pas ne pas impliquer leurs partenaires.»
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Appelé à réagir dans une mêlée de presse à Sept-Îles, M. Legault a répété qu'il est «convaincu que M. Marchand sera d'accord avec le projet une fois que les études seront déposées».
Mais il n'a pas voulu dire si oui ou non l'appui de la Ville était requis.
Quant à savoir si la Ville est suffisamment partie prenante comme partenaire du projet, M. Legault a laissé entendre qu'elle sera engagée dans le processus plus tard.
«Ils seront impliqués quand on aura les études, quand on saura où sort le tunnel», a-t-il affirmé.
En matinée à Gaspé, le chef caquiste avait assuré qu'il n'était pas cachottier, même si son gouvernement ne révèle pas les dernières données disponibles sur son projet de tunnel entre Québec et Lévis, le troisième lien.
Un consortium a livré des données étoffées, selon ce qu'a révélé Radio-Canada mardi.
Il s'agirait d'un «intrant» qui servirait pour l'étude d'opportunité du projet. Des conclusions ont même été formulées.
Cependant, M. Legault a jugé que ces données et documents n'étaient pas pertinents.
«C'est un intrant, ce sont des données, pas l'étude», a-t-il plaidé.
Le chef caquiste a réitéré que les études doivent être remises à jour à la suite de la pandémie et parce que le projet a changé.
«C'était avant la pandémie, avant le télétravail, donc je ne pense pas que (l'étude) soit d'actualité.»
Des études existent sur le projet qui a été modifié plusieurs fois, mais le gouvernement caquiste ne veut pas les publier.
Interrogé à savoir si son gouvernement était cachottier, M. Legault a néanmoins refusé l'étiquette.
«On a toujours été transparents depuis quatre ans», a-t-il lancé dans la mêlée de presse à Baie-Comeau.
Ses adversaires estiment qu'il cache les études. La cheffe du Parti libéral (PLQ), Dominique Anglade, qui est contre le projet, a repris les prétextes évoqués par le gouvernement caquiste pour les ridiculiser.
«C'est clair qu'il cache les données. On nous dit qu'il y a des études, on nous dit qu'il n'y a pas d'études, on nous dit que ce ne sont pas les bonnes études. C'est inadmissible!»
Le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon, qui s'oppose aussi au projet, a exigé que toutes les études et données produites sur le projet soient rendues publiques.
«Ce sont de fonds publics qui ont financé ces études, elles appartiennent aux gens», a-t-il affirmé.