Passer au contenu principal
À voir:

Début du contenu principal.

Politique

«Toutes mes affaires sont en ordre»: Carney se défend sur ses investissements

«Je n’ai plus d’actifs dans les compagnies», a lancé le chef libéral en conférence de presse.

Mark Carney s'exprime au pont Ambassador à Windsor, en Ontario, le 26 mars 2025
Mark Carney s'exprime au pont Ambassador à Windsor, en Ontario, le 26 mars 2025
/ Noovo Info

Le premier ministre sortant et candidat libéral aux élections fédérales, Mark Carney, s'est une nouvelle fois défendu mercredi matin au sujet de ses actifs et précédents investissements.

Cela survient à la suite d'un reportage publié par Radio-Canada sur le fait que Carney aurait utilisé un paradis fiscal pour attirer des investisseurs chez Brookfield.

«Je n’ai plus d’actifs dans les compagnies. [...] Toutes mes affaires sont en ordre», a répliqué M. Carney lors de la mêlée de presse à Windsor mardi, qui affirme s'être pris plusieurs mois d'avance contrairement à son principal rival. «Pierre Poilievre n’a toujours pas sa côte de sécurité. [...] Il n'a rien fait pour l'avoir. Ce n'est pas acceptable ni responsable en temps de crise.»

 

Le premier ministre sortant soutient qu'il a réussi à se plier aux règles concernant ses actifs et dettes fiscales, avant même de se lancer dans la course à la direction du Parti libéral du Canada.

«Je ne dois plus rien maintenant. Je suis arrivé dans l’espace public en raison d’une crise et je me suis plié aux règles», a-t-il dit aux journalistes mardi. «Il y a une fiducie qui gère les actifs.»

Ayant les compétences et connaissances nécessaires, M. Carney affirme également vouloir mettre en place des règles pour contrer les évasions fiscales. «Pour que les taxes appropriées soient payées au Canada», a-t-il expliqué.

Lors de sa conférence de presse, le chef libéral a accusé le chef conservateur d'être «désespéré» et de partager des idées «conspiratrices».

«M. Poilievre devient de plus en plus fâché et désespéré. [...] Il passe trop de temps avec ses amis conspirateurs», a avancé M. Carney. «Je travaille pour les Canadiens et je suis fier de travailler avec mes collègues à un moment crucial pour notre pays. On propose un programme positif dans le but de construire un futur ensemble.»

À VOIR AUSSI | Une «mauvaise journée» pour Pierre Poilievre

Carney regrette sa bourde

En ce qui concerne l'erreur qu'il a commise la veille en présentant Nathalie Provost, M. Carney exprime de grands regrets.

«Je suis manifestement mal exprimé et j'ai tout mon respect et ma gratitude envers Nathalie Provost qui se joint à notre équipe», a-t-il dit mercredi.

«J’aime le Québec, même si je ne suis pas québécois», a poursuivi celui qui vient de l'Alberta. «Mon français est loin d’être parfait, mais j'aime le Québec incluant sa culture, son histoire, ses enjeux etc.»

«J’ai lancé ma campagne économique en Mauricie et j’ai passé plus de temps dans la province que d'autres chefs d'autres partis pendant la campagne à la direction libérale», a-t-il ajouté.  «J'ai d'ailleurs plusieurs personnes qui viennent du Québec qui me conseille.»

D'ailleurs, ces propos de la veille lui a valu de nombreuses critiques de la part de ses adversaires. Le chef bloquiste, Yves-François Blanchet, a traité Mark Carney d'«ignorant», tandis que le chef néodémocrate Jagmeet Singh a remis en doute son engagement à la lutte contre les violences faites aux femmes.

Construire des automobiles à «100 %» au Canada

M. Carney a fait ces commentaires en conférence de presse au pied du pont Ambassadeur, à Windsor, où il a annoncé des mesures pour le secteur automobile canadien, notamment pour faire face aux droits de douane américains. Il compte mettre sur pied, s'il remporte les élections, un réseau de construction automobile «100 % canadien».

Il prévoit également un fonds stratégique de 2 milliards $, notamment pour protéger les emplois et bâtir une chaîne d'approvisionnement canadienne plus forte.

«Nous ne faisons pas juste protéger le présent, nous veillons à bâtir pour l'avenir», a-t-il déclaré.

Il était accompagné, durant son point de presse, de leaders syndicaux locaux. L'un d'eux, le secrétaire trésorier de la section 444 d'Unifor, a indiqué aux journalistes que les employés du secteur de l'automobile sont «sur le qui-vive» et «ont peur».

«C'est injuste (que les Américains) s'en prennent à nous parce que nous sommes tant intégrés et l'un ne peut pas vivre sans l'autre», a dit Manny Cardoso.

Après son passage à Windsor, M. Carney se rendait à London et Kitchener pour poursuivre sa tournée dans le sud-est de l'Ontario.

Comme il l'a indiqué mardi, le chef libéral compte ensuite se rendre au Québec.

Avec des informations de La Presse canadienne