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«M. Carney, on a l'impression qu'on découvre à chaque jour un peu plus.»
Le chef bloquiste, Yves-François Blanchet, a exprimé son scepticisme quant à l'autorité du premier ministre sortant, Mark Carney, mercredi, le décrivant comme une «boîte de Pandore».
En entrevue mercredi matin avec l'animateur Patrick Lagacé au 98,5, M. Blanchet s'est fait demander qui était le «moins pire» entre le chef conservateur, Pierre Poilievre, et le libéral.
M. Blanchet a répondu qu'il ne donnait pas du tout son appui à M. Poilievre, mais il a souligné qu'on savait davantage à quoi s'en tenir avec le chef conservateur.
«Je n'ai pas une grande confiance, mais bon: on sait c'est qui. C'est juste ça. La seule différence c'est qu'on sait c'est qui. M. Carney, on a l'impression qu'on en découvre chaque jour un peu plus», a-t-il soutenu.
Il a aussi critiqué le chef libéral pour sa méconnaissance du Québec et sa maîtrise de la langue française.
Un peu plus tard, lors d'une rencontre avec des dirigeants des studios de cinéma MELS, M. Blanchet a toutefois tempéré ses propos. «J'ai dit ceci: on connaît M. Poilievre. On ne connaît pas son programme, il n'a pas dit c'est quoi. On connaît ses défauts, ses qualités. Dieu sait que je ne l'ai pas ménagé, il ne m'a pas ménagé non plus. Je ne le ménagerai pas davantage à l'avenir», a-t-il lancé lors d'une mêlée de presse..
«Je n'ai jamais dit que je préférais M. Poilievre, je nous invite à être rigoureux, j'essaie moi-même de l'être, dans l'usage des mots», a-t-il insisté.
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Le chef bloquiste a aussi à nouveau attaqué son rival libéral sur son choix de ne pas participer au Face-à-Face présenté sur les ondes de TVA, qu'il a qualifié de «débat fondamental dans notre vision de l'exercice de la démocratie» et a critiqué son «ignorance» de sujets sensibles pour les Québécois.
M. Blanchet a également évoqué une certaine opacité concernant les activités financières de M. Carney. Il souhaite que celui-ci divulgue «complètement» ses intérêts économiques, ses actifs et de ses avoirs. «Il est aujourd'hui le premier ministre du Canada. Une crise majeure arrive, il faut qu'il prenne le contrôle de ce qu'il se passe au Canada. On ignore tout de lui. Il est dans une position où il ne semble pas, et je veux les détails, payer légitimement au Canada les impôts qu'il devrait payer pendant que les familles et les jeunes ménages du Québec se demandent comment ils vont payer leurs propres impôts», a-t-il martelé.
Un reportage publié par Radio-Canada suggère notamment que Mark Carney aurait utilisé un paradis fiscal pour attirer des investisseurs chez Brookfield. De son côté, M. Carney a réitéré mercredi que «toutes ses affaires étaient en ordre» et a défendu ses actifs et ses précédents investissements. Le premier ministre sortant soutient qu'il a réussi à se plier aux règles concernant ses actifs et dettes fiscales, avant même de se lancer dans la course à la direction du Parti libéral du Canada.
M. Blanchet compte passer l'après-midi à Sainte-Thérèse pour appuyer sa candidate, Marie-Noëlle Closson-Duquette.
La députée bloquiste sortante et syndicaliste, Louise Chabot, a annoncé en octobre qu'elle ne solliciterait pas un autre mandat. Mme Chabot avait d'abord été élue lors des élections générales de 2019.
Une transposition des votes lors du scrutin de 2021 sur la nouvelle carte électorale révèle que la bloquiste aurait obtenu une majorité d'à peine 5,6 %, devant les libéraux.
Avec les informations de Michel Saba de La Presse canadienne et d'Audrey Bonaque pour Noovo Info.