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Politique

Tarifs douaniers: le Québec doit nommer un négociateur en chef, selon Marc Tanguay

Selon lui, il serait «irresponsable de rester passif et d'attendre».

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Patrice Bergeron
Texte :
Patrice Bergeron / La Presse canadienne

Le premier ministre François Legault doit nommer sans délai un négociateur en chef pour défendre les intérêts du Québec face à la prochaine administration Trump, demande l'opposition libérale.

Le chef intérimaire du PLQ, Marc Tanguay, a soutenu que la menace de M. Trump d'imposer des tarifs de 25 % sur les produits canadiens représente un danger majeur pour l'économie du Québec. 

Le président élu a proféré ses menaces pour exiger de ses voisins un meilleur contrôle de l'immigration et des drogues comme le fentanyl.

Le gouvernement fédéral de Justin Trudeau a déjà amorcé des démarches pour rétablir les liens avec l'entourage de Donald Trump. M. Legault a également annoncé qu'il se rendra à Washington en début d'année.

Il est toutefois urgent d'accélérer la cadence, a insisté M. Tanguay.

Il n'a pas voulu se risquer à proposer des noms, mais le candidat à la direction du PLQ, Frédéric Beauchemin, lui, a recommandé Raymond Bachand.

M. Tanguay avait d'ailleurs rappelé qu'en 2017, le premier ministre libéral Philippe Couillard avait désigné Raymond Bachand pour la renégociation de l’ALENA. 

Quelques années auparavant, un autre libéral, Jean Charest, avait confié à Pierre Marc Johnson le mandat de négocier l’accord de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne.

«Quand on regarde le profil des personnes qui ont les compétences, qui ont le réseau, qui ont également la maturité et la capacité de négocier et d'être bons négociateurs, ce sont deux bons exemples», a plaidé M. Tanguay. 

«Il faut prendre ça avec calme, avec diplomatie, il faut planifier», a pour sa part fait valoir le porte-parole du Parti québécois en matière économique, Pascal Paradis, en mêlée de presse. 

Selon lui, c'est le Canada qui s'est mis lui-même en position de faiblesse, en gérant avec «laxisme» sa frontière, ce qu'a dénoncé le PQ à de nombreuses reprises.  

«Qu'est-ce qu'on peut faire de mieux, qu'est-ce qu'on peut faire de différent? Une gestion plus rigoureuse des frontières va permettre d'aborder aussi la question commerciale de front avec les États-Unis.»

M. Trump annoncé ses couleurs et on devrait savoir que c'est sa méthode de négociation, a-t-il lassé entendre. 

«On appelle notre gouvernement à être très proactif», a demandé M. Paradis.

«Il faut travailler avec nos partenaires, mobiliser les intervenants aussi, s'assurer qu'on a les bons joueurs aussi dans la diplomatie québécoise, parce que, là, il va y avoir une période complexe qui va s'ouvrir, puis ensuite, considérons toutes nos options.»

«Tout ça, c'est vraiment un gros show de boucane initialement de la part de l'administration Trump», a argué M. Beauchemin, en mêlée de presse ensuite.

«En bout de piste, ça va tellement coûter cher (aux Américains), ça peut tellement raviver les flammes de l'inflation, les conséquences peuvent être néfastes pour leur économie.»

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Patrice Bergeron / La Presse canadienne