Passer au contenu principal
À voir:

Début du contenu principal.

Économie

Tarifs douaniers de Trump: voici ce qui risque de vous coûter plus cher

Voici un aperçu des impacts sur le portefeuille des Canadiens et des Américains.

Le président Donald Trump s'exprime dans la salle Roosevelt de la Maison Blanche, mardi 21 janvier 2025, à Washington.
Le président Donald Trump s'exprime dans la salle Roosevelt de la Maison Blanche, mardi 21 janvier 2025, à Washington.
/ Noovo Info

Le président américain Donald Trump a mis sa menace à exécution en imposant des tarifs douaniers de 25% sur les produits canadiens et de 10% sur l'énergie canadienne, et ce malgré les négociations et la suspension du décret pendant un mois. Les tarifs douaniers américains sont finalement entrés en vigueur à partir du 4 mars 2025 et les impacts se font déjà ressentir. Mais, qu’est-ce qui coûtera plus cher aux Canadiens?

Les tarifs douaniers agissent comme des taxes. Depuis le 4 mars 2025, les prix des produits canadiens importés aux États-Unis augmenteront d’au moins 25%. Cela aura un impact direct sur les entreprises canadiennes.

 

Le président Trump se sert des droits de douane comme levier pour inciter d'autres pays à se conformer à ses attentes. Dans le cas du Canada et du Mexique, il s'agit de sévir contre le trafic de drogues illégales et de contrôler l'afflux de migrants sans papiers traversant leur territoire pour entrer illégalement aux États-Unis.

Suivez les développements en date du 4 mars 2025. Pour tout le contenu sur la guerre commerciale entre le Canada et les États-Unis, consultez le dossier spécial de Noovo Info.

Avions-nous déjà des tarifs d’imposés entre les États-Unis et le Canada? Depuis le premier accord de libre-échange entre le Canada et les États-Unis en 1989, les tarifs ont été supprimés pour la majorité des produits importés et exportés entre les deux pays.

Notons que le libre-échange est une politique qui vient notamment supprimer les barrières tarifaires en favorisant la circulation des marchandises et produits d’un pays à l’autre.

À VOIR AUSSI | Pas de tarifs si le Canada devient le 51e État, dit Trump

L’idée de Trump d’imposer de tels tarifs est principalement pour encourager les Américains à acheter des produits locaux. En effet, les entreprises qui vendent, par exemple, des produits canadiens répercutent généralement ces coûts sur les consommateurs, ce qui pourrait les pousser à se tourner vers des produits fabriqués aux États-Unis.

Ces frais de douane ont un poids considérable sur le portefeuille des Canadiens, des Américains et des Mexicains puisque ces trois pays sont de principaux partenaires commerciaux grâce à l'Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM).

D'ailleurs, selon les données commerciales américaines obtenues par le média américain CNN, le Canada et le Mexique ont représenté 30 % de la valeur de tous les biens importés par les États-Unis l'année dernière.

Toutefois, il semblerait pour le moment que ces tarifs douaniers auront plus d’impacts sur les Américains souhaitant se procurer des marchandises canadiennes. Mais, le Canada a déjà prévu un plan de riposte, en imposant à son tour des contre-tarifs. La réplique d'Ottawa doit se déployer en deux étapes, d'abord par une surtaxe sur 30 milliards $ de produits américains, puis, dans trois semaines, sur 125 milliards $ d'items.

Voici donc ce qui coûtera plus cher au Canada:

L’épicerie

Les coûts à l’épicerie n’ont fait qu’augmenter dans les dernières années et les prix de plusieurs produits risquent d’augmenter davantage avec les contre-tarifs imposés par le Canada.

Les produits américains occupent une grande place sur nos tablettes d’épicerie. On y trouve notamment des fruits et légumes comme les oranges, les avocats et les fraises, ainsi que des produits transformés tels que les condiments, les huiles, le sucre et les céréales.

D’ailleurs, le Canada a préparé une liste d'une centaine de produits fabriqués aux États-Unis qui sont frappés par les mesures de représailles, incluant le fameux jus d’orange de la Floride.

L’alcool

Avec la riposte canadienne, les vins californiens ou encore le whisky du Tennessee coûteront probablement plus cher.

Notons que lorsque les États-Unis ont imposé des tarifs douaniers de 25% à la Chine en 2018, celle-ci a rapidement répliqué en imposant à son tour des tarifs sur plusieurs produits américains, incluant le whisky Jack Daniel’s.

D'ailleurs, plus récemment, l'Union européenne a déjà imposé des contre-tarifs sur l'alcool américain et prévoit l'instauration de «tarifs réciproques» sur l'acier et l'aluminium.

À VOIR AUSSI | Les tarifs douaniers de Trump nuiront aux deux pays, selon des Américains

L'essence

La majorité du pétrole importé au Canada vient des États-Unis. En 2021, 66% des importations de pétrole brut du Canada provenaient de notre voisin du sud, selon la Régie de l’énergie du Canada.

Le Québec arrive d’ailleurs au deuxième rang des importations de pétrole brut et de pétrole raffinés au pays. Cela s’explique entre autres parce que la province se trouve plus loin des zones de production de l’Ouest canadien.

Le Canada fournit plus de la moitié du pétrole importé par les Américains. Et pour l’instant, le gouvernement de Justin Trudeau n’écarte pas l’idée d’imposer des tarifs sur les exportations d’énergie, dont le pétrole, advenant que Trump mette à exécution sa menace de tarifaire.

En allant de l'avant avec ces tarifs des deux côtés de la frontière, les consommateurs canadiens et américains en payeront le coup.

L’industrie automobile

Les chaînes d’approvisionnement pour la fabrication de véhicule risquent également d’être ébranlées par l’imposition de tarifs, puisqu’elles soutiennent plus de 124 milliards de dollars d’échange de voiture et de pièces détachées selon les données de 2023 de Statistique Canada.

 

D’ailleurs, au moment où une voiture quitte une chaîne de montage, certains de ses matériaux ont traversé plusieurs fois la frontière du Canada et des États-Unis au cours du processus de production.

Rappelons également que Tesla a annoncé jeudi qu'elle augmenterait les prix de son modèle 3, le moins cher de sa gamme, d'environ 9000 $ à compter du 1er février. Sans avoir précisé pourquoi la compagnie augmentait les prix, la date de l'entrée en vigueur coïncide étrangement avec le moment où le président américain Donald Trump a déclaré qu'il pourrait imposer des tarifs généralisés au Canada.

Avec des informations de l'Associated Press et de La Presse canadienne