Début du contenu principal.
L'opposition péquiste à l'Assemblée nationale se sent lésée, n'ayant pas réussi à obtenir la reconnaissance parlementaire souhaitée et, selon elle, méritée.
L'opposition péquiste à l'Assemblée nationale se sent lésée, n'ayant pas réussi à obtenir la reconnaissance parlementaire souhaitée et, selon elle, méritée.
Les négociations entreprises avec les trois autres partis représentés à l'Assemblée nationale en vue de définir cette reconnaissance n'ont pas donné de résultats satisfaisants jusqu'à maintenant, ce qui fait craindre le pire aux trois députés péquistes élus le 3 octobre.
Jeudi, il n'y avait aucune entente envisagée. Une offre, jugée inacceptable, a été faite mercredi soir et aucune nouvelle rencontre n'est prévue pour l'instant.
«On veut nous donner des miettes», rien de plus, a pesté le député péquiste des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, en entrevue téléphonique jeudi.
À lire également : Serment du roi: Pascal Bérubé déplore la volte-face de QS
Pour un parti d'opposition, la reconnaissance officielle est un enjeu fondamental. Elle a un impact direct sur le financement accordé au groupe parlementaire et sur le temps de parole disponible pour qu'il puisse se faire valoir en Chambre, notamment à la période de questions.
Normalement, pour obtenir une pleine reconnaissance, le règlement prévoit qu'un groupe parlementaire doit avoir fait élire au moins 12 députés ou avoir obtenu 20 % du vote. En principe, les autres partis disent vouloir accommoder le PQ, même s'il ne se qualifie pas, mais la formule demeure à trouver.
Le PQ, qui n'a fait élire que trois députés, a tout de même recueilli 14,6 % du vote populaire, devançant le Parti libéral du Québec (PLQ), qui forme l'opposition officielle avec 14,3 % du vote recueilli et 21 députés (désormais 19).
Selon M. Arseneau, la proposition présentée mercredi par le leader du gouvernement, Simon Jolin-Barrette, ne fait «qu'accentuer la distorsion» constatée lors de l'analyse des résultats du 3 octobre.
Le PQ souhaitait pouvoir disposer d'un budget annuel minimal de fonctionnement de 800 000 $. Mais si rien ne bouge, il devra se contenter de 495 000 $, soit 7 et Québec solidaire, qui a fait élire 11 députés avec 15,4 .
Quant aux droits de parole, le chef, Paul St-Pierre Plamondon, ne pourrait poser qu'une seule question par semaine. Il n'y aurait pas de leader parlementaire et l'équipe péquiste ne serait pas représentée au Bureau de l'Assemblée nationale (BAN), l'entité chargée notamment de régler des différends.
Le PQ se fait offrir «une reconnaissance factice», dénonce M. Arseneau, qui réclame au moins 300 000 $ supplémentaires pour assurer le bon fonctionnement du 3e parti d'opposition.
Si le modèle proposé est retenu, le temps de parole réservé à chaque parti d'opposition se diviserait ainsi: pour chaque cycle de 100 questions, l'opposition libérale pourrait en poser 70, Québec solidaire 25 et le PQ seulement 5.