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«Nous ne voulons pas que les locataires soient des fantômes dans leur propre quartier.»
Les habitants du quartier montréalais de Parc-Ex sont descendus dans la rue le week-end d'Halloween pour protester contre quelque chose d'encore plus effrayant, selon eux : le manque de logements abordables.
«Nous ne voulons pas que les locataires soient des fantômes dans leur propre quartier», a déclaré Amy Darwish, du Comité d'action de Parc-Extension, un groupe local de défense du logement.
Ce texte est une traduction d’un article de CTV News.
Samedi, les résidents ont renouvelé leurs appels à la ville pour qu'elle réaménage un immeuble de la rue Jarry en une trentaine de logements abordables. Il y a près d'un an que la ville a acheté le bâtiment situé au 700 rue Jarry Ouest, et l'immeuble n'a toujours pas été rénové depuis.
Dans une déclaration à CTV News, Projet Montréal dit que le parti comprend l'urgence de la situation du logement, mais qu'il attend le financement nécessaire de la province pour y parvenir.
«Nous sommes conscients de l'urgence, c'est pourquoi nous avons acquis le 700 rue Jarry Ouest afin de nous assurer que la propriété soit utilisée pour construire des logements qui répondent aux besoins des résidents du quartier», peut-on lire dans un communiqué de la Ville. «Le terrain n'a pas encore été attribué, mais les équipes sont au dossier.»
«Nous devons soutenir les organismes sans but lucratif d'habitation qui réalisent des projets essentiels pour notre population afin de répondre à ses besoins. Pour sa part, l'arrondissement s'engage à collaborer activement avec la coopérative afin de la soutenir dans ses représentations», poursuit le communiqué.
C'est «comme faire du ping-pong avec cette situation», dit Mme Darwish. Elle estime que la ville devrait plutôt céder le bâtiment.
«L'immeuble devrait être cédé au quartier afin que la coopérative puisse construire un projet de logements sociaux et communautaires et d'espaces communautaires», a-t-elle déclaré.
Pendant ce temps, les manifestants se plaignent de la hausse des loyers dans leur quartier.
«Les loyers ont vraiment doublé», a déclaré Salam Hashmi de la Coopérative monde uni, un autre groupe local de défense du logement.
«Je connais des gens qui ont été expulsés, même dans mon immeuble. Je suis locataire ici aussi», a ajouté M. Hashmi, qui vit à Park-Ex depuis près de 20 ans.
«Certaines personnes, deux familles ou cinq, six, sept personnes, louent un trois et demi.»
«La réalité, ajoute Darwish, c'est que le 700 Jarry n'est qu'un des nombreux sites actuellement inexploités. Ces immeubles sont vides et hantés alors que les locataires sont déplacés.»