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«On se doit de répondre rapidement pour protéger ces victimes, et répondre à ces lâches, qui droguent [...] majoritairement ces femmes», a lancé le ministre Bonnardel.
Devant la multiplication des témoignages de personnes soutenant avoir été intoxiquées de manière involontaire, Québec met de l’avant des mesures pour contrer ce phénomène.
Le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, souhaite d'abord amener les personnes responsables de ces actes devant la justice. Il voudrait également instaurer un climat de bienveillance envers les potentielles victimes.
Voyez le reportage de Véronique Dubé sur ce sujet dans la vidéo de cet article.
«On se doit de répondre rapidement pour protéger ces victimes, et répondre à ces lâches, qui droguent avec des substances majoritairement ces femmes», a exprimé le ministre Bonnardel, lors d’un point de presse, mercredi.
Mais avant tout, le ministre souhaite recueillir plus de données «afin de mieux connaître le problème pour qu’on puisse ensuite mesurer l’effet de nos solutions».
Au total, le plan de Québec pour contrer les intoxications involontaires, notamment au GHB, inclut 11 mesures «clés». Par exemple, M. Bonnardel compte mettre plus d’effort dans la sensibilisation et pour rappeler le caractère criminel de ces actes.
D’ailleurs, une campagne de publicité sera mise en marche à partir de jeudi sur les réseaux sociaux. Elle ciblera majoritairement les hommes âgés entre 18 et 35 ans. Les publicités auront pour but de sensibiliser les établissements ayant un permis d’alcool, ainsi que les services de police.
Du côté de la protection, le ministre souhaite élargir le projet pilote Check ton verre à l’ensemble de la province. Dans le cadre de cette initiative, près de 10 000 protecteurs à mettre sur son verre ont été distribués dans les bars de Montréal, en avril dernier.
De plus, Québec compte s’adresser au gouvernement fédéral afin de mettre en place un mécanisme d’homologation «pour assurer l’efficacité des tests rapides autoadministrés du GHB et autres substances», a expliqué le ministre Bonnardel.
Actuellement, les tests présents sur le marché ne sont pas universellement efficaces, selon les données du ministre. Certains de ces tests rapides donnent des réponses erronées, ce qui rend difficile la tâche des policiers.
La co-porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, estime que cette approche représente «un pas dans la bonne direction».
«Les drogues du viol restent très peu longtemps dans le sang, donc tant qu’on n’a pas un test homologué, ça ne donne pas les outils aux femmes de pouvoir poursuivre leurs démarches», a soutenu Mme Massé en entrevue avec Noovo Info.
Enfin, s’ajoute à ces mesures un processus de dépistage pour les présumées victimes à l’aide d’un test urinaire dans les établissements de santé du Québec. Ce nouveau protocole sera mis en place au cours des prochaines semaines afin d’être opérationnel dès cet été, a fait savoir le ministre en point de presse.