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Il reconnaît avoir menacé les deux élus, mais conteste toutefois deux chefs d'accusation liés à son arrestation de septembre dernier.
L'homme de Hampden qui a utilisé TikTok pour menacer les premiers ministres Justin Trudeau et François Legault a plaidé coupable à cinq des sept chefs d'accusation qui pesaient contre lui, lundi matin, au palais de justice de Sherbrooke.
Germain Lemay reconnaît avoir menacé les deux élus, mais conteste toutefois deux chefs d'accusation liés à son arrestation de septembre dernier.
Lemay a donc plaidé coupable à quatre chefs de menaces, soit envers les premiers ministres, envers tout policier qui se présenterait chez lui, envers un agent de la CNESST, en plus d'avoir reconnu d'avoir menacé de brûler ou détruire un bureau de la CNESST.
En plus des chefs de menaces, Lemay a aussi reconnu avoir entreposé de manière illégale des armes à feu. C'est l'équipe de cybersurveillance de la Sûreté du Québec qui avait détecté, cet été, ces nombreux vidéos où Germain Lemay tient des propos très crus, d'abord sur le compte de sa conjointe, puis sur son compte personnel, mais chaque fois, en utilisant un pseudonyme.
Lemay fait aussi face à un chef de braquage d'une arme à feu vers les policiers, en lien avec son arrestation, de même qu'à un chef de port d'arme dans un dessein dangereux. Il ne reconnaît pas sa culpabilité et son procès pour ces deux chefs d'accusation s'est mis en branle, lundi matin. Quatre policiers du Groupe tactique d'intervention (GTI) de la Sûreté du Québec doivent témoigner dans le cadre des audiences.
Selon les trois premiers policiers qui se sont présentés à la barre, l'intervention s'est déroulée très rapidement et a débuté vers 5h, le 27 septembre dernier. Un policier a notamment relaté avoir aperçu Lemay tenant une arme pointée vers lui, alors même qu'un collègue venait de défoncer la porte d'entrée de la résidence avec un bélier. Rapidement, un troisième policier impliqué aurait fait feu vers l'accusé.
«Comme on l'apprend, moi j'ai crié "gun! gun! gun!" et j'ai fait feu», a expliqué ce policier. Il a indiqué n'avoir eu d'autres options, vue la menace qui se présentait devant eux. Germain Lemay écoute attentivement les témoignages, crâne rasé, portant une longue barbe.
Lemay a été transporté à l'hôpital, après l'intervention, touché au bras. L'intervention du GTI fait l'objet d'une enquête du Bureau des enquêtes indépendantes (BEI).