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McGill affirme qu'elle doit réduire son budget de 45 millions de dollars pour l'exercice 2025-2026.
Confrontée à des déficits d'exploitation, l'Université McGill doit prendre des mesures «pour assurer sa viabilité à long terme» et ses mesures comprennent «des licenciements probables», indique lundi la direction de McGill dans un courriel acheminé à CTV News puis relayé à Noovo Info.
McGill affirme qu'elle doit réduire son budget de 45 millions de dollars pour l'exercice 2025-2026 puis de 16 millions de dollars et de 14 millions de dollars au cours des deux exercices suivants.
Pour y arriver, l'Université McGill affirme qu'elle mettra en place de nouvelles initiatives pour augmenter ses revenus et qu'elle procédera à des coupes «soigneusement planifiées» dont la suspension ou la réduction de certaines activités, la réduction de l'effectif du corps professoral et du personnel par attribution et «des licenciements probables».
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Si McGill ne confirme pas dans son courriel le nombre de personnes qui pourrait perdre leur emploi, ce nombre serait entre 250 et 500 personnes, selon un article publié par The Gazette.
Parmi les autres mesures pour recouvrer l'équilibre budgétaire, l'Université McGill lance «Horizon McGill», une nouvelle initiative qui rationalisera les processus et améliorera l'efficacité administrative. «Elle explorera également de nouvelles façons d'optimiser la prestation des programmes universitaires», explique-t-on.
Qu'est-ce qui explique les problèmes financiers de l'Université McGill?
Si McGill pointe du doigt, entre autres, les tendances économiques, démographiques et politiques, «qui se sont conjuguées pour réduire les investissements dans l'enseignement supérieur», elle affirme aussi porter une part de responsabilité dans cette situation : «nos dépenses de fonctionnement augmentent plus rapidement que nos revenus.»
McGill estime que les différents paliers de gouvernement ont aussi un rôle à jouer.
«En un peu plus d'un an, les décisions successives des gouvernements ont eu pour effet de réduire les revenus tirés des inscriptions, de diminuer notre capacité à recruter des étudiants hors Québec et de réduire les subventions de fonctionnement, exprime McGill.
Au cours de la dernière année, le gouvernement du Québec a imposé des restrictions budgétaires aux établissements du réseau collégial et aux universités en parlant de «saine gestion des fonds publics» plutôt que de coupes budgétaires.
Le gouvernement du Québec a aussi décrété une hausse des frais de scolarité pour les étudiants hors Québec et internationaux. Le ministre de l'Immigration, Jean-François Roberge, a aussi déposé un projet de loi qui vise à limiter le nombre d'étudiants étrangers au Québec.
«Il a fallu plus de deux siècles pour construire cette université de renommée mondiale, mais un peu plus d'un an pour que ces décisions [du gouvernement] lui nuisent profondément.»
L'Université McGill promet par ailleurs d'émerger «plus forte» et «plus compétitive» des défis qui se présentent à elle.
Avec des informations de La Presse canadienne.