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«Si les négociations ne sont pas satisfaisantes, nos contre-mesures entreront en vigueur», a averti Ursula von der Leyen.
La commission exécutive de l'Union européenne (UE) a annoncé jeudi qu'elle suspendrait ses mesures de rétorsion contre les nouveaux droits de douane américains pendant 90 jours, afin de s'aligner sur la pause du président Donald Trump et de laisser la place à une solution négociée.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré que la Commission, qui gère les échanges commerciaux des 27 pays membres, «a pris note de l'annonce du président Trump».
Les nouveaux droits de douane sur 20,9 milliards d'euros (23 milliards $ US) de marchandises américaines seront suspendus pendant 90 jours, car «nous voulons donner une chance aux négociations», a-t-elle indiqué dans un communiqué.
«Si les négociations ne sont pas satisfaisantes, nos contre-mesures entreront en vigueur», a toutefois averti Mme von der Leyen.
Le président Trump a imposé un droit de douane de 20% sur les marchandises en provenance de l'UE dans le cadre de sa vague de droits de douane contre ses partenaires commerciaux mondiaux, mais il a annoncé qu'il les suspendrait pendant 90 jours afin de permettre aux pays de négocier des solutions aux préoccupations commerciales des États-Unis.
Les pays concernés par cette pause seront désormais soumis à des droits de douane de 10%.
La Chine n'est toutefois pas incluse dans la pause des droits de douane. M. Trump a encore relevé les droits de douane sur les importations chinoises à 125%.
Mme von der Leyen a décrit la suspension des droits de douane réciproques comme «une étape importante vers la stabilisation de l'économie mondiale». «Des conditions claires et prévisibles sont essentielles au bon fonctionnement des échanges commerciaux et des chaînes d'approvisionnement», a-t-elle soutenu.
Avant l'annonce de M. Trump mercredi, les pays membres de l'UE ont voté l'adoption de droits de douane de rétorsion sur 23 milliards $ US de marchandises, en réponse à ses droits de douane de 25 % sur l'acier et l'aluminium importés. L'UE, principal partenaire commercial des États-Unis, les a qualifiés d'«injustifiés et préjudiciables».