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«Il s’agit d’un projet complexe et les défis seront nombreux.»
La Ville de Montréal s'est entendue avec le promoteur Mondev et l'organisme Unité de travail pour l’implantation de logement étudiant (UTILE) dans le cadre du projet de développement de l'Îlot voyageur sud.
À la suite de l’appel public lancé il y a quelques mois, la Ville a finalement retenu la proposition des deux acteurs immobiliers pour la construction d'environ 1000 logements, dont plus de la moitié seront hors marché.
Voyez le reportage d'Étienne Fortin-Gauthier dans la vidéo ci-haut.
«Ce projet de redéveloppement sur le site de l’Îlot voyageur sud est une façon concrète d’accélérer la construction résidentielle, notamment hors marché, et de répondre à la crise du logement qui sévit particulièrement dans le centre-ville», a fait savoir la mairesse Valérie Plante par communiqué. «Nous sommes fiers d’avoir mis les conditions gagnantes pour offrir un projet qui dynamisera les secteurs du quartier latin et du Village, tout en assurant de l’abordabilité pérenne dans le secteur du centre-ville de Montréal.»
Les modalités et conditions de vente de l'immeuble seront conclus ultérieurement.
«Il s’agit d’un projet complexe et les défis seront nombreux», a fait savoir Jordan Owen, directeur et associé chez Mondev. «L’innovation de notre partenariat est la clé pour permettre de livrer un projet optimal dans les meilleurs délais possible.»
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Dans le cadre du projet retenu, un immeuble entre 14 et 20 étages sera construit sur le site. Parmi les logements abordables, environ 430 seront destinés aux étudiants et 100 logements à but non lucratif verront le jour grâce à la Maison des gens de lettres. Des commerces, des espaces communautaires et des bureaux doivent être aussi bâtis sur le site.
«Le projet que nous proposons participera à la relance du Quartier latin en plus de répondre à une diversité de besoin en habitation dans le secteur. À travers notre partenariat innovant, nous arrivons à dépasser les objectifs de l’appel à projet initial en développant sur le site 50% de logements à but non lucratif», a ajouté Laurent Levesque, président-directeur général d’UTILE.
Ces nouveaux bâtiments seront situés en plein coeur du centre-ville soit près du métro, de la gare d’autocars, de nombreux commerces, de salles de spectacles, de l’UQAM, du CÉGEP du Vieux-Montréal, de la Grande Bibliothèque et du parc Émilie-Gamelin.
Rappelons que le début des travaux est prévu pour l’été 2025.
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Ce projet a pour but de lutter contre la crise du logement ainsi que de «redynamiser» les secteurs du Quartier latin et du Village.
«Ce projet répond aux objectifs de la Stratégie centre-ville, qui fait une place importante à la revitalisation des secteurs névralgiques que sont le Quartier latin et le Village», a mentionné Benoit Dorais, vice-président du comité exécutif, responsable des finances et de l’évaluation foncière, de l’habitation, de la stratégie immobilière, et des affaires juridiques. «Nous tenons aussi à maintenir le rythme avec la construction de logements familiaux et hors marché, qu’ils soient sociaux ou abordables.»
Notons que ces deux quartiers sont particulièrement frappés par une crise de l'itinérance et par des enjeux de sécurité. Selon le plus récent sondage de l'Association citoyenne du Village de Montréal, 66,5% des 718 répondants estiment que la qualité de vie au sein du quartier est «mauvaise ou très mauvaise». De plus, certains commerces et restaurants - dont le Passé composé - ont dû fermer leurs portes en raison des événements survenus dans le quartier. Au mois de janvier, des travaux routiers ont perturbé les activités du Quartier latin, causant le mécontentement chez plusieurs commerçants.
L’histoire de l’Îlot voyageur aura fait couler beaucoup d’encre au cours des dernières années. En 2005, que l’Université du Québec à Montréal avait l’intention d’y construire des logements étudiants, mais a dû abandonner après un fiasco financier. En 2018, la Ville de Montréal a racheté la bâtisse avec l’intention d’y installer plusieurs commerces, mais la pandémie a changé les plans.
«Ça fait six ans que la Ville a acquis le terrain de la partie sud de l’Îlot voyageur et tout ce qu’on se fait présenter c’est une absence de vision qui repose sur une proposition d’appel à projets de la part des promoteurs», avait indiqué le conseiller municipal de l’opposition officielle, Julien Hénault-Ratelle à Noovo Info.
Lundi marquait aussi l'annonce de la participation du gouvernement fédéral au projet Le MileBrook visant la construction de 144 logements destinés à la location à l'extrémité est de l'île de Montréal. Ottawa versera 50M$ au projet piloté par Gestion immobilière Courose et évalué à 340M$.
À terme, Le MileBrook offrira plus de 800 logements locatifs. «Situé sur le dernier mile de la rue Sherbrooke, ce projet multigénérationnel vient répondre à une forte demande de logements et de commerces de proximité dans ce secteur», explique lundi dans un communiqué la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL).
Aussi, Le MileBrook s'associe avec la Fondation Louis-Charles Routhier pour soutenir la mission de l'organisme Mères avec pouvoir. Ainsi, chaque année, des logements seront réservés pour les femmes cheffes de familles monoparentales à revenu faible ou modeste.
«Le MileBrook est un projet de développement résidentiel et commercial important pour notre arrondissement et pour le Bout-de-l'Île. Ces nouvelles habitations offriront une diversité intéressante de logements en plus de l'arrivée de nouveaux commerces fortement attendus dans ce secteur qui en a grandement besoin», a notamment souligné Caroline Bourgeois, mairesse de l'arrondissement Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles.
Avec des informations de Jennifer Gravel, Noovo Info et de l'équipe Web de Noovo Info