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Lamothe, qui est âgée de 19 ans, participera aux épreuves par équipes et en duo, où elle fera la paire avec celle qu’elle qualifie d’idole: Jacqueline Simoneau.
Audrey Lamothe venait de terminer un cours de gymnastique à l’âge de 5 ans quand elle est montée dans un ascenseur du Complexe sportif Claude-Robillard et qu’elle a aperçu une jeune femme maquillée aux cheveux lustrés portant un costume scintillant.
«Je lui ai demandé ce qu’elle faisait et m’a répondu de la natation artistique, a raconté Lamothe à La Presse Canadienne. J’ai vite demandé à ma mère de m’inscrire à ce sport, car elle me l’a décrit comme de la danse dans l’eau. Mes deux activités favorites à l’époque étaient la danse et la natation. Dès mon premier cours, je suis tombé en amour avec la natation artistique.»
Après avoir vu son sport à la télévision pour la première à l’âge de 7 ans, durant les Jeux de Londres en 2012, Lamothe s’est mise à rêver aux Olympiques. Elle aura enfin l’occasion de vivre son rêve cet été, durant les Jeux de Paris.
«Mon cœur de jeune fille voulait passer à la télé. Cette partie de moi sera comblée. J’ai participé aux Jeux panaméricains et j’ai donc eu un aperçu de grands jeux. Mais j’ai hâte de pouvoir revivre cette expérience, en plus grand.»
Lamothe, qui est âgée de 19 ans, participera aux épreuves par équipes et en duo, où elle fera la paire avec celle qu’elle qualifie d’idole: Jacqueline Simoneau.
«Elle est ma principale source d'inspiration depuis que j’ai 7 ans, a souligné Lamothe. Je suis choyée de nager chaque jour avec elle et d’apprendre de son expérience, de ses aptitudes comme athlète. C’est un honneur pour moi.»
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Simoneau a décidé de sortir de la retraite et elle deviendra la première athlète canadienne à participer trois fois aux Jeux olympiques en natation artistique. Elle a pris le septième rang en duo aux Jeux de Rio de Janeiro en 2016, puis le cinquième rang en duo et le sixième rang en équipes aux Jeux de Tokyo en 2021.
Étudiante en médecine podiatrique, Simoneau ne croyait plus pouvoir conjuguer le sport et les études après les Jeux de Tokyo en 2021. C’était le cœur en paix qu’elle avait annoncé sa retraite de la natation artistique.
En plus de pouvoir marquer l’histoire avec une troisième participation aux Jeux olympiques, Simoneau a exprimé le désir de tester le nouveau système de pointage de son sport. C'est d'ailleurs devenu l'une de ses sources de motivation pour reprendre la compétition.
«Et la vie est trop courte pour avoir des regrets», a-t-elle ajouté, en toute candeur.
La Montréalaise âgée de 27 ans a démontré que sa retraite de deux ans ne l’a pas trop affectée. Elle a notamment gagné l’argent à l’épreuve technique en solo et l’or à l’épreuve libre en solo aux récents Championnats mondiaux aquatiques à Doha, au Qatar, en février.
Le sprint vers les Jeux de Paris est ensuite commencé pour Simoneau et Lamothe. Elles ont passé les derniers mois à augmenter le degré de difficulté de leurs routines, dans l’espoir d’obtenir le meilleur résultat possible aux Jeux olympiques.
«Nous sommes sur la bonne piste afin d’avoir un sport objectif, mais la manière de juger si un degré de difficulté est réussi ou non, ça demeure subjectif, a mentionné Simoneau en revenant sur le système de pointage. Par contre, nous pouvons bâtir une routine en cherchant un certain niveau de difficulté. Avant, tout ce qui était artistique ou visuel, c’était beaucoup plus vague.
«C’est bien d’avoir des chiffres mesurables, mais la manière de vérifier l’exécution de l’élément demeure quelque chose de subjectif, et ce sera à améliorer après Paris», a-t-elle souligné.
La nageuse de Chambly, qui s'est frottée au système précédent —lequel menait souvent à des résultats trop prévisibles—, croit néanmoins que le nouveau a ses bons côtés.
«C’est en passant plus de temps dans l’eau avec la tête à l’envers que vous allez chercher le plus de points, a-t-elle expliqué. Certains mouvements valent plus de points que d’autres. Les routines sont-elles plus génériques? Je pense qu’elles sont plus techniques, plus répétitives et moins créatives, mais ça fait mon affaire. J’ai toujours été une nageuse plus technique.
«Pour l’audience, peut-être que ce n’est pas toujours clair, malgré les contrôleurs techniques qui disent oui ou non sur les éléments. J’espère que ça deviendra plus clair. Si vous tombez en patinage artistique, c’est simple, c’est zéro. Dans l’eau, ça se joue sur des variables qui sont minuscules.»
En ce qui concerne Lamothe, rien ne pourra ternir son enthousiasme à sa première participation aux Jeux olympiques.
«Ça fait maintenant plus de 13 ans que je pratique ce sport et je suis toujours autant en amour avec lui, a-t-elle dit. J’aime encore le décrire comme de la danse dans l’eau, mais c’est beaucoup plus difficile que ça!»
L'épreuve de natation artistique par équipes aura lieu du 5 au 7 août, et celle en duo les 9 et 10 août.