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Économie

Les taux d’intérêt pourraient baisser plus rapidement en raison des tarifs

La Banque du Canada doit prendre sa prochaine décision de politique monétaire le mercredi 12 mars.

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BNN Bloomberg
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Deux des plus grandes banques canadiennes affirment que les taux d’intérêt pourraient chuter plus rapidement et finir par être plus bas que prévu, alors que les conséquences d’une guerre commerciale avec les États-Unis devraient se répercuter sur l’économie canadienne.

Le décret du président américain Donald Trump imposant des droits de douane de 25 % sur la plupart des importations canadiennes, avec une exception pour les produits énergétiques qui seront taxés à 10 %, est entré en vigueur mardi.

 

Il a déclenché le chaos sur les marchés financiers mondiaux et a poussé la Banque de Montréal à réviser ses prévisions économiques et de taux d’intérêt, déclarant qu’elle s’attend à au moins deux fois plus de réductions de taux d’intérêt de la part de la Banque du Canada cette année, par rapport aux estimations précédentes.

«Nous nous attendons maintenant à ce que le rythme de réduction d’un quart de point se poursuive à chacune des quatre prochaines réunions jusqu’en juillet, ce qui portera le taux à 2 %», a écrit Douglas Porter, économiste en chef et directeur général de l’économie de la banque, dans une note publiée mardi par le Service des études économiques de BMO.

«Le risque net est que nous finissions par descendre encore plus bas, si la Banque du Canada est satisfaite de la toile de fond de l’inflation qui prévaut plus tard cette année.»

Dans cette note, M. Porter qualifie le conflit commercial en cours de «situation fluide».

«D’autres ajustements pourraient s’avérer nécessaires dans les semaines à venir, à mesure que l’on en saura plus sur la réponse budgétaire du Canada, ainsi que sur les éventuelles contre-mesures américaines, ou même sur une éventuelle rampe de sortie pour les droits de douane», écrit-il.

«Pour l’instant, nous intégrons les informations dont nous disposons et supposons que les droits de douane resteront en vigueur pendant un an.»

Dans une note similaire de la Banque Royale du Canada mardi, l’économiste en chef du prêteur, Frances Donald, et son économiste en chef adjointe, Cynthia Leach, ont expliqué que la Banque du Canada avait jusqu’à présent été «non engagée» sur la manière dont elle réagirait si les droits de douane étaient mis en œuvre.

«En l’absence de droits de douane, nous nous attendions à ce que la Banque du Canada réduise progressivement ses taux à 2,25 %. Maintenant, nous pensons que plus les droits de douane restent en vigueur, plus il est probable que les taux baissent rapidement et de manière plus importante», ont-ils écrit.

La manière dont les gouvernements fédéraux et provinciaux mettent en place des mesures de relance budgétaire pour compenser les effets négatifs d’un conflit commercial prolongé «aura également de l’importance» pour la banque centrale, selon la note. «Un choc commercial prolongé signifie que les gouvernements devraient répondre à la fois à la récession immédiate, tout en renforçant l’économie sous-jacente qui est mal positionnée pour absorber un tel choc.»

«Un soutien ciblé aiderait à compenser l’impact sur la croissance, tandis que des transferts de fonds généralisés risqueraient de provoquer une inflation qui compliquerait la tâche (de la Banque du Canada) et limiterait la puissance de feu budgétaire future.»

Dans sa note, M. Porter indique que si la Banque du Canada s’attache principalement à minimiser les effets négatifs d’un ralentissement économique et d’une éventuelle récession, elle devra néanmoins garder un œil sur l’inflation.

«Il y aura une certaine prudence dans l’assouplissement de la politique, les pressions inflationnistes étant simultanément alimentées par les tarifs douaniers de rétorsion et la dépréciation du dollar canadien», a-t-il dit

La Banque du Canada doit prendre sa prochaine décision de politique monétaire le mercredi 12 mars.

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