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Plus de la moitié des parents identifient la pression à l’école liée aux examens et aux résultats scolaires comme étant la source de stress et d'anxiété la plus commune.
Le pourcentage de parents qui s'inquiètent du stress vécu par leurs jeunes a fait un bond de 16 % en un an, révèle un nouveau sondage rendu public mercredi et dont les résultats ont été dévoilés en exclusivité à La Presse Canadienne.
L'enquête réalisée par la firme Maru Public Opinion auprès de plus de 500 parents québécois pour le compte de la Fondation André-Boudreau a ainsi constaté que 81 % des parents interrogés sont préoccupés par le stress et l’anxiété vécus par leurs enfants, comparativement à 65 % il y a un an.
«Quand on regarde pour la région des Laurentides, c'est à peu près le tiers des jeunes qui disent souffrir d'anxiété généralisée modérée à sévère, a rappelé le directeur de la santé publique des Laurentides, le docteur Éric Goyer. Donc oui, c'est une préoccupation qu'on a en santé publique.»
Ce coup de sonde a été réalisé dans le cadre du lancement de la quatrième édition de la campagne «Respire. Laisse pas ton stress avoir le dernier mot!».
La campagne Respire est née d’une collaboration entre la Fondation André-Boudreau et la Direction de santé publique du Centre intégré de santé et de services sociaux des Laurentides. Elle propose aux jeunes de 6 à 17 ans et aux adultes qui les accompagnent des outils en ligne téléchargeables, des capsules humoristiques sur TikTok et du contenu éducatif afin de prévenir l’anxiété et de mieux gérer le stress.
La campagne vise également à sensibiliser le jeune au fait que le stress qu'il ressent est une réaction normale de son organisme face à quelque chose qui l'inquiète, pour autant que ce stress ne devienne pas handicapant, a dit le docteur Goyer.
On souhaite aussi éviter que le jeune ne tente de soulager son stress par lui-même en se tournant vers l'alcool, la drogue ou le tabac, surtout qu'une certaine stigmatisation entoure toujours les questions de santé mentale et que le jeune pourra hésiter à demander ouvertement de l'aide.
«On essaie d'outiller les jeunes pour qu'ils puissent acquérir des compétences personnelles pour apprendre à mieux gérer leur stress et leurs émotions», a résumé le docteur Goyer.
Plus de la moitié des parents identifient la pression à l’école liée aux examens et aux résultats scolaires comme étant la source de stress et d'anxiété la plus commune.
Environ la moitié d'entre eux considèrent toutefois que le personnel scolaire figure parmi les ressources les plus significatives pour soutenir leurs enfants face au stress et à l’anxiété. La quatrième édition de la campagne Respire visera donc à tisser des liens encore plus serrés avec le milieu scolaire pour rejoindre les jeunes.
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Les données du sondage révèlent enfin que 90 % des parents québécois souhaiteraient avoir plus d’outils et de ressources pour accompagner leur enfant dans la gestion du stress et de l’anxiété, puis que 23 % ne se sentent pas bien outillés pour le faire.
«Comme parent, on peut parfois être pris un petit peu au dépourvu par rapport à ce que notre jeune peut vivre, a dit le docteur Goyer. Alors il y a des outils qui existent, tout ça dans un objectif de prévention, donc c'est vraiment ce qu'on souhaite faire avec ce type de campagne-là.»
Le sondage a été mené en ligne par Maru Public Opinion entre le 21 et le 26 septembre 2023 auprès de 504 parents québécois d’enfants de moins de 18 ans. À des fins de comparaison, un échantillon probabiliste de cette taille a une marge d'erreur estimée de +/- 4,4 %, 19 fois sur 20.