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Sport

Les joueurs du Canada espèrent que l'hymne américain ne sera pas hué par la foule

«Je me sens mal pour eux quand ça se produit. Je ne pense pas que c'est correct.»

Des joueurs du Canada (de gauche à droite) Connor McDavid, Sam Reinhart, Sidney Crosby, Cale Makar et Nathan MacKinnon discutent durant un entraînement en prévision de la Confrontation des 4 nations, le lundi 10 février 2025, à Brossard.
Des joueurs du Canada (de gauche à droite) Connor McDavid, Sam Reinhart, Sidney Crosby, Cale Makar et Nathan MacKinnon discutent durant un entraînement en prévision de la Confrontation des 4 nations, le lundi 10 février 2025, à Brossard.
Alexis Bélanger-Champagne
Alexis Bélanger-Champagne / La Presse canadienne

Un autre chapitre de la rivalité entre le Canada et les États-Unis sera écrit samedi à la Confrontation des 4 nations et les représentants de l'Unifolié ont fait un appel au respect, un peu plus de 24 heures avant ce duel.

Si l'Américain Matthew Tkachuk a déclaré qu'il n'avait «pas aimé» entendre des huées durant l'interprétation de l'hymne national des États-Unis avant le match les opposant à la Finlande, jeudi, les membres de l'équipe canadienne ont aussi dit espérer que les partisans se montreront respectueux durant le 'Star-Spangled Banner', samedi soir au Centre Bell.

«Ils ne devraient pas huer les Américains durant l'hymne, a dit l'attaquant du Canada Brad Marchand, vendredi. Ils n'ont rien à voir avec les choses qui se passent du côté politique. Je me sens mal pour eux quand ça se produit. Je ne pense pas que c'est correct.»

Les menaces d'imposition de tarifs douaniers par le président Donald Trump plus tôt en février et ses propos suggérant que le Canada devrait devenir le 51e État américain ont mené des spectateurs à huer l'hymne américain durant des événements sportifs à travers le Canada.

Malgré la demande de l'annonceur Michel Lacroix de faire preuve de respect durant l'interprétation de l'hymne américain jeudi lors de leur première sortie à la Confrontation des 4 nations, plusieurs spectateurs ont hué durant la performance du chanteur Alexandre Sylvestre.

La réaction du public pourrait être encore plus forte samedi, quand le Canada sera opposé aux États-Unis. L'entraîneur-chef du Canada, Jon Cooper, espère que ce ne sera pas le cas.

«Les gens ressentent certaines choses et parfois, tout ça se mêle quand on mélange le sport et la politique, a dit Cooper. L'équipe à domicile est encouragée par les partisans et l'équipe visiteuse est huée. Je comprends pourquoi William Nylander a été hué par la foule durant notre match contre la Suède. Ce n'était pas parce qu'il est Suédois, mais parce qu'il joue pour les Maple Leafs de Toronto. Et c'est très bien dans ce cas.»

«Mais pour moi, je pense que nous mêlons deux choses, a-t-il ajouté.

«Je pense que tout le monde devrait venir et célébrer ce beau sport et laisser le reste de côté. J'espère que ce sera la même chose quand nous jouerons dans l'autre pays. Ce sont des pays qui existent depuis bien avant nous. Je pense que nous devrions respecter cela.» 
Jon Cooper, entraîneur-chef du Canada.

Si le respect pour l'hymne national a été évoqué par tous les membres de l'équipe canadienne interrogés à ce sujet, cela ne signifie pas pour autant que l'intensité ne sera pas à son maximum après le coup de sifflet initial.

«Chaque fois que vous affrontez les États-Unis, vous voulez les battre et c'est comme ça depuis que je suis tout petit, a dit le défenseur Drew Doughty. Ce n'est pas de la haine, mais vous voulez les battre. Et même maintenant à 35 ans, je veux vraiment les battre.»

Les membres des deux équipes sont donc surtout préoccupés par ce qui suivra l'interprétation des hymnes nationaux.

Le Canada a remporté son premier match 4-3 en prolongation face à la Suède, mercredi, tandis que les États-Unis ont écrasé la Finlande 6-1, jeudi.

L'entraîneur-chef des États-Unis, Mike Sullivan, n'a pas voulu confirmer s'il allait effectuer des changements à sa formation pour le match contre le Canada. Du côté du Canada, Sam Bennett remplacera Travis Konecny à l'attaque, tandis que Travis Sanheim viendra en relève à Shea Theodore, blessé au haut du corps face à la Suède.

Le défenseur Cale Makar n'a pas participé à l'entraînement du Canada vendredi, puisqu'il est malade. Cooper s'est dit confiant qu'il soit en uniforme samedi, mais il a été rapporté par le réseau TSN que Thomas Harley a pris le chemin de Montréal et pourra être inséré dans la formation canadienne si Makar ne peut pas jouer.

Cooper n'a toutefois pas confirmé l'identité de son gardien partant face aux États-Unis. 

Binnington a cédé trois fois sur 26 tirs contre la Suède. Il a paru faible sur deux buts, mais a aussi réussi quelques arrêts spectaculaires, dont un en prolongation. 

Cooper avait affirmé avant le début du tournoi qu'il ne prévoyait pas faire de rotation avec ses gardiens durant la compétition. Il avait cependant ajouté que si le personnel jugeait que le gardien ne faisait pas le travail, il n'hésiterait pas à faire un changement.

Le Canada devra notamment freiner les frères Tkachuk. Matthew et Brady Tkachuk ont marqué chacun deux buts face à la Finlande et ont été réunis sur le même trio.

Bennett joue avec Matthew Tkachuk chez les Panthers de la Floride. Il devra maintenant aider à le contenir.

«Il peut être une peste sur la glace, mais ce n'est pas un style qui me dérange», a dit Bennett.

Une victoire en temps réglementaire des États-Unis leur permettrait de confirmer déjà leur participation à la finale, le 20 février à Boston. Le parcours du Canada est un peu moins certain en raison du point échappé contre la Suède.

Et si les États-Unis se font chahuter samedi au Centre Bell, les Canadiens s'attendront certainement au même traitement au TD Garden. Surtout si les deux équipes devaient s'affronter à nouveau en finale.

«Je veux voir le hockey grandir et devenir un sport à ne pas manquer à travers le monde, a dit l'attaquant Mark Stone. Vous voulez jouer dans une ambiance électrisante en notre faveur comme ce sera le cas à Montréal, ou contre nous à Boston. 

«Ce sont les matchs auxquels vous voulez participer», a-t-il conclu.

Alexis Bélanger-Champagne
Alexis Bélanger-Champagne / La Presse canadienne