Le week-end dernier, dans les amphithéâtres de hockey et de basketball du pays, les partisans canadiens ont hué l'hymne national américain avant les matchs.
Lundi, Donald Trump a accepté de suspendre les droits de douane pendant un mois. Ce soir-là, les partisans de Nashville, au Tennessee, ont rendu la pareille aux amateurs de sport canadiens. Mardi, les huées ont continué, notamment au Scotiabank Arena de Toronto avant le match entre les Raptors et les Knicks de New York.
Une situation qui met les chanteurs dans une position délicate, eux qui n'ont pas nécessairement envie de se mêler des affaires politiques et pour qui chanter l’hymne national peut être très important.
«C’est énorme, parce que tu es tout seul! Alors il faut que ton corps soit en forme extrême pour que tu puisses donner l’émotion», explique Johanne Raby, professeure de chant, en entretien avec Noovo Info.
Mme Raby conseille aux chanteurs qui s’apprêteront à chanter l’hymne national dans les prochaines semaines à continuer de chanter malgré le mécontentement de la foule, même si «c’est très difficile à vivre».
«D’aller jusqu’au bout de la chanson c’est quelque chose et ça prend beaucoup de courage lorsqu’on se fait huer», ajoute-t-elle.
Le premier ministre du Québec, François Legault, a d’ailleurs affirmé jeudi qu'il espérait que l'hymne américain ne sera pas hué ce week-end au Centre Bell.
Notons que les deux hymnes sont interprétés avant les matchs depuis des décennies, à l'origine comme un geste de solidarité envers les troupes qui combattaient côte à côte pendant la Seconde Guerre mondiale.
Voyez le reportage de Juliette Poireau dans la vidéo.
Avec des informations de La Presse canadienne