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La décision du CIUSSS-MCQ d’imposer le travail la fin de semaine est vivement dénoncée.
La FIQ obtient un mandat fort pour aller de l'avant avec son nouveau plan d’action «musclé» pour dénoncer la décision du CIUSSS-MCQ d’imposer une fin de semaine de travail sur trois à toutes les infirmières de la région, peu importe l’ancienneté ou le département.
800 infirmières ont assisté virtuellement aux deux assemblées générales extraordinaires qui ont eu lieu hier. Le syndicat a présenté un plan revu et corrigé, à la suite des demandes répétées de ses membres qui trouvaient trop douces les mesures proposées vendredi dernier. Une pétition avait notamment été mise en ligne. Cette fois, le syndicat promet des actions «lourdes». En plus du plan d’action, «un fond de défense» de 1M$ aurait aussi été adopté à 91%. «Elles nous avaient dicté le ton pour dire qu’on était rendu plus loin que ça. On a refait nos devoirs. Ça été adopté à 95%. Je peux vous dire que le message est fort!», affirme la présidente par intérim des professionnelles en soins de la région, Patricia Maillot. Elle a toutefois refusé de s’avancer davantage pour le moment sur les actions qui seront prises.
La direction du CIUSSS Mauricie et Centre-du-Qc de son côté réitère la nécessité d’imposer des weekends de travail aux infirmières pour continuer d’offrir des soins 24h sur 24h, 7 jours sur 7. Le problème est notamment criant à Drummondville. Selon le CIUSSS, plus de 300 quarts de travail ne sont pas comblés ce mois-ci. La PDG Nathalie Petitclerc croit que la nouvelle mesure permettra de donner du répit aux infirmières qui font énormément de temps supplémentaire obligatoire. «On fait appel à la solidarité et à l’équité. Nous avons du personnel qui est contraint au TSO et ce n’est pas une pression qui est équitable et répartie sur l’ensemble de nos troupes à l’intérieur de notre organisation.», explique Mme Petitclerc. Elle ajoute du même souffle comprendre qu’il s’agit d’un changement qui a des impacts importants pour celles qui travaillent actuellement uniquement sur semaine. Du côté syndical, on rétorque que les infirmières de Drummondville «comprennent le mouvement de solidarité» et qu’elles s’inquiètent elles-aussi du «non-respect de la convention collective».
Quelles sont les solutions pour dénouer cette impasse? Selon le syndicat, le règlement de ce conflit passe d’abord par la consultation des employés. «Des solutions, les infirmières, elles en ont. Ce qui a blessé les infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes dans ces mesures-là annoncées, c’est qu’il n’y a pas eu de consultation avec elles-mêmes.», explique Patricia Maillot. La présidente est catégorique à l’effet que plusieurs infirmières ont de «petites solutions à proposer» et que «l’ensemble de ces petites solutions-là vont faire LA solution [recherchée]».