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Les démocrates espéraient que Harris les sauve après l'abandon de Biden

Mme Harris n'avait pas encore concédé sa défaite mercredi midi.

La vice-présidente Kamala Harris, candidate démocrate à la présidence américaine, téléphone à des bénévoles au siège du parti le jour du scrutin, le mardi 5 novembre 2024, à Washington.
La vice-présidente Kamala Harris, candidate démocrate à la présidence américaine, téléphone à des bénévoles au siège du parti le jour du scrutin, le mardi 5 novembre 2024, à Washington.
Chris Megerian
Chris Megerian / Associated Press

Jadis considérée comme celle qui pourrait sauver le Parti démocrate après l'abandon de Joe Biden dans la course, Kamala Harris et ses partisans doivent maintenant prendre acte d'un profond rejet de l'électorat américain.

Mme Harris est à la traîne dans tous les États clés derrière Donald Trump, un homme qu'elle décrivait pourtant comme un danger pour l'existence même des institutions fondamentales américaines.

Et pour la première fois lors de ses trois campagnes pour la Maison-Blanche, M. Trump semble en voie de remporter le vote populaire — malgré deux mises en accusation, des condamnations au criminel et sa tentative d'annuler sa précédente défaite électorale en 2020.

Mme Harris n'avait pas encore concédé sa défaite mercredi midi. Elle devrait prononcer un discours de concession à 16h, a annoncé son bureau. Elle le fera à l'Université Howard, son alma mater à Washington, où ses partisans avaient regardé les résultats mardi soir avant d'être renvoyés chez eux après minuit, lorsque M. Trump prenait les devants dans les États clés.

L'équipe de campagne de Mme Harris n'a pas précisé si elle parlerait à M. Trump.

Les résultats sont particulièrement amers pour Mme Harris, car, en tant que vice-présidente en exercice, c'est elle qui doit superviser la certification officielle de l'élection par le Congrès, le 6 janvier.

C'est le même rôle que Mike Pence avait joué il y a quatre ans, lorsque M. Trump a ordonné à ses partisans de marcher sur le Capitole. Bien que les critiques aient déclaré que l'insurrection violente avait cristallisé, au fond, la menace que fait peser M. Trump sur la démocratie, cela n'a finalement pas dissuadé les Américains de l'envoyer à nouveau à la Maison-Blanche.

Mme Harris est devenue la candidate démocrate après que Joe Biden, qui avait déjà du mal à convaincre les électeurs qu'il pouvait rester président jusqu'à l'âge de 86 ans, a déçu considérablement lors du débat télévisé du 27 juin.

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Il a abandonné la course le 21 juillet et il a aussitôt soutenu sa vice-présidente, qui a rapidement unifié le Parti démocrate autour de sa candidature.

Mais Mme Harris a fait face à de fortes difficultés dès le début. Elle a hérité de la gestion politique du président Biden à seulement 107 jours de l'élection, et elle a fait face à un électorat impatient et avide de changement.

Bien que Mme Harris ait proposé «une nouvelle voie à suivre», elle a eu du mal à se démarquer de manière significative du président en exercice, impopulaire. Elle n’a également eu que peu de temps pour se présenter aux électeurs sceptiques, qui n’ont jamais voté pour elle lors d’une primaire présidentielle.

Les démocrates sont désormais confrontés à la perspective de devoir recoller les morceaux lors d’une deuxième présidence Trump. Et on ne sait pas encore quel rôle Mme Harris jouera dans l’avenir de son parti.

Chris Megerian
Chris Megerian / Associated Press