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Découvrez le «monkeypox» et ce dont il en retourne.
Les 17 cas de la variole du singe suspectés dans la région de Montréal ont soulevé plusieurs questionnements, jeudi.
Tandis que des cas sont toujours en cours d’analyse du côté de la santé publique montréalaise et bien qu’on sache toujours peu de choses de cette maladie virale, plusieurs experts sont à même de répondre aux questions des Québécois sur ce qu'on appelle en anglais le monkeypox.
Voici six choses à savoir.
Consultez notre dossier pour tous les développements sur la variole du singe.
La variole du singe est une maladie rare qui peut se manifester par des symptômes comme la fièvre, les maux de tête et la fatigue.
Une personne ayant contracté la maladie peut développer des éruptions cutanées, principalement des ulcérations génitales et orales, accompagnées de ganglions douloureux.
Selon le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) aux États-Unis, la variole du singe se distingue de la variole, car elle provoque un gonflement des ganglions lymphatiques.
La plupart des patients se rétablissent en quelques semaines, bien que la maladie puisse être potentiellement mortelle dans certains cas.
Crédit: CDC via The Associated Press
La contamination se fait par l'entremise de contacts étroits prolongés et par gouttelettes. La transmission peut s'exercer, notamment, lors de relations sexuelles. Mais du côté de la Direction régionale de santé publique de Montréal (DRSP), on insiste: il ne s'agit pas d'une infection transmissible sexuellement et par le sang (ITSS).
«Ce n’est pas quelque chose qui entraîne une transmission communautaire soutenue. Ce n’est pas quelque chose que vous pouvez attraper à l’épicerie ou dans les transports en commun», a lancé Mylène Drouin, directrice régionale de santé publique jeudi. «Manger au restaurant n’est pas considéré comme un contact étroit.»
Pour l’instant, les cas suspectés dans la région de Montréal proviennent de la communauté HARSAH, des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes mais, encore une fois, la Dre Drouin insiste: «ce n'est pas une ITSS» et, en aucun cas, il ne faut «stigmatiser une communauté».
Mylène Drouin a expliqué lors du point de presse de jeudi ce que doit faire une personne ayant contracté la variole du singe.
Pour l’instant, la DRSP recommande aux personnes de porter le masque et de couvrir les lésions «jusqu’à ce que ça soit résorbé».
Tous les cas suspectés de variole du singe étaient en isolement au moment d'écrire ces lignes.
La DRSP a souligné que l'apparition de symptômes des premiers patients pour lesquels on suspectait une infection à la variole du singe remontait au 29 avril 2022. «On ne comprend pas encore toutes les chaînes de transmission à l’échelle mondiale», dit-on.
«La période d’incubation est longue. En faisant cette alerte, des gens vont probablement consulter et on va être en mesure de retracer des cas», a avancé la Dre Mylène Drouin.
Photo: La Dre Mylène Drouin, directrice de la santé publique régionale de Montréal, lors de sa mise à jour sur la variole du singe, le 19 mai 2022. Crédit: Noovo Info
La DRSP a mentionné en point de presse jeudi qu’il n’existe pas de traitement spécifique contre la variole du singe: «Il n’y a pas de traitement spécifique. Pour les personnes ayant été en contact, on conseille de s’isoler et de surveiller les symptômes.»
Aucune personne au Québec ne souffrirait de complications pour le moment. Une personne avec la maladie aurait été hospitalisée, mais cela ne serait aucunement lié à la variole du singe.
Cette question relèvera davantage du fédéral et du provincial, a expliqué la DRSP, alors qu’on ne sait pas si des vaccins contre la variole sont présents au Canada ou accessibles via des accords avec d’autres pays.
Quant aux travailleurs de la santé, qui peuvent être davantage à risque face à la variole du singe, ils doivent porter un équipement complet pour éviter la propagation.
«On n’a pas à paniquer, il n’y a pas de risques actuellement. Nous n’avons pas de confirmations des laboratoires, donc nous devons attendre jusqu’au weekend», a conclu Mylène Drouin.
Voyez les explications d'Emmanuel Leroux-Nega sur la variole du singe au bulletin Noovo Le Fil 17 animé par Noémi Mercier :