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Santé

Le taux d'occupation des urgences a atteint son «pic» au Québec

Les urgences - incluant les urgences pédiatriques - sont encore sous pression au Québec.

L'entrée de l'urgence de l'Hôtel-Dieu-de-Lévis
L'entrée de l'urgence de l'Hôtel-Dieu-de-Lévis
/ Noovo Info

La pression se fait toujours sentir dans les urgences du Québec alors que les dernières semaines ont été marquées par de nombreuses visites à l'urgence due non seulement à la propagation des virus hivernaux, particulièrement l'influenza, mais aussi aux deux tempêtes de neige qui ont frappé le Québec à quelques jours d'intervalle.

Le taux d'occupation sur civière était de 123 % au Québec pour la période du 4 au 17 février dernier, en hausse de 10,5% par rapport à 2023-2024, a indiqué vendredi Santé Québec lors de son 7e point de presse sur la situation des urgences depuis le début de l'année.

Pour la région de Montréal, ce taux était de 144 %, en hausse de 20% par rapport à l'an dernier.

«Pour le 450, le taux d'occupation sur civière se situe à 139 % et est semblable à celui de l'an dernier», précise Santé Québec.

Santé Québec note que le temps passé par un patient sur civière une fois qu'il est inscrit est également à la hausse. En effet, la durée moyenne de séjour pour l'ensemble du Québec, s'est détérioré de 96 minutes par rapport à l'an dernier, passant de 17,8 heures à 19,4 heures pour la période du 4 au 17 février, selon les données publiées.

«Pour la première fois en plusieurs semaines, le nombre de visites quotidiennes dans les urgences du Québec est stable par rapport aux années précédentes», note tout de même Santé Québec.

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Beaucoup d'enfants à l'urgence

Une attention particulière a été mise vendredi sur la situation dans les urgences pédiatriques du Québec alors que des milliers d'enfants profiteront de congés d'école en raison de la Semaine de relâche dans les prochaines semaines.

Selon Santé Québec, du 4 au 17 février dernier, le taux d'occupation sur civière était de 103 % pour les urgences pédiatriques du Québec. On note également une moyenne de 487 visites par jour aux urgences pédiatrique pendant cette période, soit une hausse de près de 23 % par rapport à 2023-2024.

Selon la Dre Mélanie Labrosse, pédiatre-urgentiste et responsable de la traumatologie de l'urgence au CHU Sainte-Justine, les équipes de soins traitent actuellement beaucoup de cas d'influenza aussi chez les enfants.

 

La Dre Labrosse note une diminution des cas de VRS (virus respiratoire syncytial) chez les enfants au cours des dernières semaines et estime que la campagne de vaccination lancée à ce sujet «aide beaucoup».

La pédiatre-urgentiste a tenu à rappeler qu'un enfant aux prises avec des symptômes liés aux virus hivernaux (influenza, rhume, VRS, COVID, gastro, etc.) peut généralement être soulagé et soigné à la maison.

«C'est sûr que souvent les parents s'inquiètent quand leur enfant est maussade et qu'il mange moins et boit moins. Il faut savoir que l'un des meilleurs moyens de soulager leur état, c'est l'acétaminophène et l'ibuprofène et que souvent on peut combiner les deux médicaments. Demandez conseil à votre pharmacien», explique la Dre Labrosse.

En cas de vomissements chez votre enfant, il faut focaliser sur l'hydratation. «Il faut donner à boire à votre enfant très souvent, mais une petite quantité à la fois, et augmenter graduellement selon la tolérance»,conseille la pédiatre-urgentiste.

Si l'état de votre enfant empire ou qu'il présente des difficultés respiratoires, n'hésitez pas à vous présenter à l'urgence ou à faire le 911.

Prudence pour la relâche

Avec la relâche qui arrive à grands pas pour plusieurs, la Dre Labrosse prône la prudence. «Il y a beaucoup d'accidents et de blessures liés aux sports hivernaux pendant la semaine de relâche comme des commotions, des fractures et des engelures», précise-t-elle.

Avec l'accumulation importante de neige des dernières semaines, la Dre Mélanie Labrosse lance aussi un appel à la vigilance face aux jeux dans la neige. «Il faut faire attention si vos enfants veulent creuser des tunnels dans une montagne de neige, c'est une mauvaise idée, nous avons eu des accidents dernièrement», a-t-elle souligné.

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La Dre Labrosse suggère donc fortement le port d'équipements de protection lors des activités de vos enfants, comme le ski, le patin ou la glissade. Elle suggère également que les parents s'assurent que leur enfant soit en présence de quelqu'un d'autre lorsqu'il joue dehors.

Doit-on craindre le retour de la relâche?

Santé Québec ne prévoit pas que les visites à l'urgence augmenteront de façon importante dans les semaines suivant le retour de la semaine de relâche. Bien que les réunions en famille et entre amis(es) risquent d'être plus nombreuses, les autorités de la santé s'attendent à un plateau au niveau des virus hivernaux, particulièrement pour l'influenza, et par la suite, une diminution des cas.

Pour les gens qui partiront en vacances à l'extérieur du pays pour les vacances de la relâche, la Dre Labrosse vous conseille d'obtenir tous les vaccins nécessaires afin d'éviter une visite à l'urgence à votre retour en raison d'une infection contractée à l'étranger.

Finalement, Santé Québec demande toujours aux citoyens de bien évaluer leur état de santé avant de se présenter aux urgences et de voir si une alternative (Info Santé, pharmacien, médecin de famille, CLSC, etc.) est possible. Dans le doute concernant votre état de santé, n'hésitez pas à vous présenter à l'urgence ou à faire le 911.