Début du contenu principal.
Le Parti conservateur du Québec (PCQ) a l'ambition de se «professionnaliser» dans les quatre années à venir, a déclaré samedi son chef Éric Duhaime, ajoutant que ce travail ne faisait que commencer.
Le Parti conservateur du Québec (PCQ) a l'ambition de se «professionnaliser» dans les quatre années à venir, a déclaré samedi son chef Éric Duhaime, ajoutant que ce travail ne faisait que commencer.
Des membres de la formation étaient rassemblés à Drummondville pour effectuer à huis clos le bilan de la dernière campagne électorale. Malgré sa récolte de 13 % des suffrages, la formation n'a fait élire aucun député, pas même son chef.
M. Duhaime s'est adressé aux journalistes à sa sortie du bilan et s'est dit «très heureux» de son déroulement, affirmant que l'exercice s'était fait «dans le calme et dans le respect».
Le chef a également reconnu que certains candidats conservateurs avaient été déçus des résultats électoraux, mais a assuré que le parti resterait «tourné vers l'avenir» et que des gens allaient «s'ajouter» aux effectifs.
À lire également :
«Il y a des gens qui veulent qu'on change des choses, et on serait des idiots de ne pas le faire», a-t-il déclaré.
Questionné sur son association avec la frange complotiste, le chef conservateur a affirmé qu'il resterait ferme sur ses valeurs liées «aux droits civiques et aux libertés individuelles», qui sont le «dénominateur commun» du parti, à ses dires.
Ayant courtisé la communauté anglophone québécoise tout au long de sa campagne électorale, Éric Duhaime a profité de l'occasion pour réitérer son opposition au projet de loi 96.
«La loi 96 n'est pas une loi qui faisait avancer le français au Québec ; c'est une loi qui visait à cibler et à partir un débat _ pour ne pas dire une chicane avec la communauté anglophone _, ce à quoi on ne souscrit pas», a-t-il déclaré.
M. Duhaime a également précisé que le nationalisme du Parti conservateur était «positif», et que les anglophones étaient des «alliés» dans la défense et la promotion du fait français au Québec.
Interrogé sur sa position nationaliste, le chef conservateur a souligné que le PCQ s'inscrivait dans un contexte «post-question nationale» et qu'il comptait inclure dans ce débat la communauté anglophone, qui possède «des droits historiques au Québec».
Il a aussi fait allusion au dossier de l'immigration, un sujet qui risque de «préoccuper davantage» le parti au cours des prochains mois, affirmant que les Québécois devaient «parler d'une seule voix».
«À peu près tout le monde au Québec est d'accord pour que le Québec soit maître d'œuvre en matière d'immigration, et qu'on rapatrie nos pouvoirs en matière d'immigration. Moi je ne veux pas être un adversaire de M. Legault sur cette question-là, je veux être un allié», a-t-il ajouté.
M. Duhaime a achevé son allocution en soulignant qu'il était «confiant» par rapport à l'évolution de son parti, malgré le manque d'unanimité parmi ses candidats.
Ce bilan de la campagne électorale s'inscrit dans un contexte d'insatisfaction au sein du PCQ, où deux groupes s'opposent quant aux décisions concernant l'avenir de la formation politique. Si certains estiment que le chef conservateur doit remanier son équipe en remplaçant ses plus proches collaborateurs, d'autres préféreraient maintenir le statu quo.
«Je pense que c'est positif le brassage qui se passe présentement, et je pense que le parti va en ressortir renforcé», a-t-il conclu.