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International

Le Hamas s'engage à libérer six otages israéliens

Le Hamas a aussi déclaré qu'il remettrait les corps de quatre otages israéliens jeudi.

Des manifestants réclament la libération immédiate des otages détenus par le Hamas dans la bande de Gaza, à Tel-Aviv, en Israël, le samedi 15 février 2025.
Des manifestants réclament la libération immédiate des otages détenus par le Hamas dans la bande de Gaza, à Tel-Aviv, en Israël, le samedi 15 février 2025.
Samy Magdy
Samy Magdy / Associated Press

Dans une annonce surprise, un haut dirigeant du Hamas a déclaré que le groupe militant libérerait six otages israéliens vivants samedi et les corps de quatre autres jeudi, y compris les restes de la famille Bibas, qui, pour de nombreux Israéliens, ont incarné le sort des captifs à Gaza.

 

Israël a dit qu'il était gravement préoccupé par Shiri Bibas et ses deux jeunes fils, Ariel et Kfir, mais n'a pas confirmé leur mort. Le Hamas affirme qu'ils ont été tués lors d'une frappe aérienne israélienne au début de la guerre.

Kfir, qui avait 9 mois à l'époque, était le plus jeune otage pris lors de l'attaque du Hamas du 7 octobre 2023 qui a déclenché la guerre. Une vidéo de l'enlèvement montrait Shiri emmaillotant ses garçons roux dans une couverture et étant emmenée par des hommes armés.

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Mardi, le chef du Hamas, Khalil al-Hayya, a affirmé dans des propos préenregistrés que la «famille Bibas» serait incluse dans la remise des quatre corps – les premiers à être libérés dans le cadre du cessez-le-feu actuel. 

Les six otages vivants qui doivent être libérés samedi sont les derniers à être relâchés dans le cadre de la première phase du cessez-le-feu. Trois d’entre eux devaient être libérés. 

On ne sait pas encore pourquoi le Hamas a changé son plan. Mais un responsable israélien, s’exprimant sous couvert de l'anonymat conformément à la réglementation, a déclaré que le premier ministre Benyamin Nétanyahou avait accepté d’autoriser l’entrée dans Gaza de maisons mobiles et d’équipements de construction réclamés depuis longtemps, dans le cadre des efforts visant à accélérer la libération des otages. 

La semaine dernière, le Hamas a menacé de retarder la libération des otages, évoquant le refus d’autoriser l’entrée de maisons mobiles et d’équipements lourds parmi d’autres violations présumées de la trêve. 

La libération des otages s’est faite en échange de centaines de prisonniers palestiniens détenus par Israël. 

Des défis s'annoncent

Le cessez-le-feu, qui a débuté à la mi-janvier, a mis un terme aux combats les plus meurtriers jamais menés entre Israël et le Hamas, a permis d’acheminer de l’aide humanitaire vers la bande de Gaza dévastée et a permis à des centaines de milliers de Palestiniens de rentrer chez eux alors que les forces israéliennes se retiraient d’une grande partie du territoire. 

Les deux parties doivent encore négocier la deuxième phase, plus difficile, au cours de laquelle le Hamas libérerait des dizaines d’otages supplémentaires en échange d’un cessez-le-feu durable et d’un retrait israélien. 

Des défis majeurs demeurent. Le gouvernement israélien affirme vouloir éliminer les capacités militaires et gouvernementales du Hamas à Gaza. Mais le groupe militant a rapidement réaffirmé son contrôle du territoire pendant le cessez-le-feu, malgré la perte de ses dirigeants et de nombreux combattants. 

En outre, la nouvelle proposition du président américain Donald Trump de relocaliser les Palestiniens hors de Gaza afin que les États-Unis puissent réaménager le territoire a été rejetée par le monde arabe et par les Palestiniens, qui craignent de ne jamais être autorisés à y retourner. Mais le gouvernement israélien a adopté le plan, et lui et l’administration Trump ont souligné qu’ils partageaient les mêmes objectifs dans la guerre.

Les Israéliens ont été horrifiés par la vue de trois otages émaciés lors d'une libération antérieure ce mois-ci, et les révélations sur les otages détenus seuls, pieds nus ou enchaînés ont accru la pression sur le gouvernement Nétanyahou pour qu'il fasse avancer la prochaine étape du cessez-le-feu.

Les familles et d'autres craignent que le temps presse — et les nouvelles concernant la famille Bibas l'ont confirmé une fois de plus.

En collaboration avec Natalie Melzer, AP

Samy Magdy
Samy Magdy / Associated Press