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Une majorité de Québécois estiment qu'il est impératif que les gouvernements interviennent afin de protéger les territoires agricoles de la province, révèle un nouveau sondage effectué par la firme Léger.
Une majorité de Québécois estiment qu'il est impératif que les gouvernements interviennent afin de protéger les territoires agricoles de la province, révèle un nouveau sondage effectué par la firme Léger.
Le coup de sonde — mené du 28 septembre au 2 octobre 2023 auprès de 1006 répondants — indique que 74 % des Québécoises et des Québécois considèrent qu'il est urgent d’intervenir afin d’assurer la protection des terres agricoles convoitées pour le développement résidentiel et industriel.
Par ailleurs, 69 % des répondants croient qu’il faut freiner l’étalement urbain en favorisant la construction dans les zones déjà habitées, «une solution reconnue pour limiter l’érosion du territoire agricole.»
Selon le sondage, 87 % des répondants appuient également l’idée d’offrir des mesures de soutien financier pour assurer un accès à la terre pour la relève agricole. 71 % d’entre eux appuieraient aussi une mesure visant à pénaliser financièrement des promoteurs qui spéculent sur la valeur des terres agricoles.
Équiterre, la Fédération de la relève agricole du Québec (FRAQ), la Coopérative pour l’Agriculture de Proximité Écologique (CAPÉ), Protec-Terre et Vivre en Ville ont donc mis sur pied l'Alliance SaluTerre dans le but de protéger les terres et les activités agricoles du Québec.
Les membres de l'alliance sont d'avis que de nombreuses menaces mettent en danger l'autonomie et la sécurité alimentaires de la province.
«Nos terres cultivables disparaissent sous le béton au nom du développement industriel ou de l’étalement urbain. Résultat? On perd une ressource stratégique rare et non renouvelable dont la fonction essentielle est de nous nourrir», affirment les membres de l’Alliance.
Le groupe soutien que depuis 1998, 57 000 hectares de la zone agricole québécoise ont été amputés, «un déficit équivalent à 40 patinoires de hockey par jour»; «un non sens quand on sait qu’à peine 2 % de nos terres sont cultivables, comparativement à 58 % pour la France et 45 % pour les États-Unis», souligne l'Alliance SaluTerre.
Les membres de l'alliance auront d'ailleurs comme objectifs d’améliorer la santé des sols agricoles en respect des écosystèmes, de préserver leur fonction nourricière et, finalement, d’assurer leur accessibilité pour une relève agricole diversifiée afin de permettre la vitalité des activités agricoles et une occupation pérenne du territoire au bénéfice des communautés.
«La relève agricole n’a plus les moyens d’accéder aux terres, dont les prix, dix fois plus élevés qu’il y a 25 ans, continuent d’augmenter sous le poids de la spéculation, l’accaparement et l’étalement urbain. Une terre ne nous nourrit que si on la cultive. Appuyer une relève agricole forte, ça renforce notre sécurité et notre autonomie alimentaires et ça contribue à protéger les terres cultivables», expliquent les membres de l’Alliance.