Début du contenu principal.
Les déléguées de la FIQ, réunies mercredi, ont rejeté à l'unanimité la nouvelle offre du gouvernement du Québec, présentée dimanche dernier.
Les déléguées de la FIQ, réunies mercredi, ont rejeté à l'unanimité la nouvelle offre du gouvernement du Québec, présentée dimanche dernier.
«Alors que le réseau de la santé tombe en ruines, que les professionnelles sacrifient leur santé physique et mentale pour arriver à donner des soins aux patients et que la qualité de ces soins est mise en péril, cette proposition démontre le manque de respect du gouvernement envers une main-d'œuvre majoritairement composée de femmes», a lancé la présidente de la FIQ, Julie Bouchard.
Les déléguées de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ) étaient réunies mercredi pour analyser la nouvelle offre présentée dimanche dernier par la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel.
Dimanche dernier, Québec a fait passer son offre de 9% d'augmentation de salaire sur cinq ans à 10,3 %. Il maintient le montant forfaitaire de 1000 $ pour la première année du contrat, un montant non récurrent, qui faisait partie de la première offre déposée en décembre 2022.
Aussi, la somme équivalant à 2,5% réservée à des priorités gouvernementales comme des offres différenciées liées à l'organisation du travail, passe à 3 %.
La présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, avait défendu son offre et avait invité tous les syndicats des secteurs public et parapublic à l'analyser sérieusement.
«Oui, on doit mieux rémunérer les employés de l'État, mais j'ai aussi la responsabilité que chaque dollar issu des poches des contribuables soit maximisé et ait un impact à long terme dans nos réseaux, et non pas un effet temporaire. C'est pour cette raison que nous devons impérativement aborder les enjeux reliés à l'organisation du travail», avait-elle affirmé.
En plus des salaires, la FIQ critique aussi d'autres demandes de Québec qui sont adressées à ses membres, notamment celle touchant la flexibilité attendue des infirmières face aux changements de quart de travail, d'unité de soins ou d'établissement, selon les besoins.
Bien que la ministre LeBel ait tenté de rassurer la FIQ en disant que personne ne serait forcé à ce chapitre, l'organisation syndicale réplique que ce n'est pas ce qu'elle entend aux tables de négociation. On dit à la FIQ qu'on cherchera d'abord des volontaires, mais que s'il n'y en a pas, il faudra tout de même procéder.
Les infirmières perçoivent cette demande comme un manque de reconnaissance de leur expertise et de leur expérience, explique la FIQ.
La FIQ a déjà prévu deux journées de grève, les 8 et 9 novembre. Celles-ci sont donc maintenues.
«Cette grève est rendue nécessaire par l'incapacité du gouvernement à écouter les recommandations et les demandes de la FIQ», soutient l'organisation syndicale de 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques.