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«On mérite mieux que ça.»
De nombreuses infirmières se sont rassemblées devant les bureaux du ministre de la Santé, Christian Dubé, lundi soir à La Prairie, demandant un meilleur salaire et de meilleures conditions de travail.
La Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), qui représente environ 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires et autres professionnelles en soins, dénonce la nouvelle offre proposée aux employés du secteur publique, qualifiée de «dérisoire» par les syndicats.
Le président du syndicat des professionnelles en soins de Montérégie-Centre, Denis Grondin, indique qu'il n'y a aucune amélioration avec cette offre.
Les manifestants déplorent également la décision du gouvernement, qui souhaite faciliter les déplacements de personnel d’un établissement à l’autre.
La semaine dernière, les membres de la FIQ ont voté à 95% en faveur de rejoindre le mouvement de grève du secteur public, les 8 et 9 novembre prochain.
Le vice-président de la FIQ, Jérôme Rousseau, a quant à lui dénoncé le «manque de vision» du gouvernement Legault.
Aux yeux d’une infirmière participant à la manifestation, le gouvernement ne respecte pas le métier d’infirmière. «Ils jouent avec nous.»
«On mérite mieux que ça. Il faut des conditions attrayantes pour les infirmières», ajoute une autre employée du réseau de la santé.
La FIQ a également montré du doigt l'interruption du versement de la prime de 3,5%, qui est versée à l'ensemble des infirmières, alors que le Québec peine à les retenir dans le réseau public.
La FIQ explique que cette prime avait été négociée lors du renouvellement de la convention collective 2020-2023. Selon elle, il ne s'agit donc pas d'une prime liée à l'urgence sanitaire, mais d'une prime de reconnaissance.
La nouvelle offre de Québec est de 10,3 % d'augmentation salariale sur cinq ans, en plus d'un montant forfaitaire de 1000 $ la première année. À cela s'ajoute une somme équivalant à 3 % réservée à des «priorités gouvernementales», ce qui fait que le gouvernement présente son offre comme valant 14,8 % sur cinq ans.
L'offre précédente était une augmentation salariale de 9 % sur cinq ans, à laquelle s'ajoutaient le montant forfaitaire de 1000 $ la première année et une somme équivalant à 2,5 % pour les «priorités gouvernementales», une offre présentée comme une hausse de 13 % sur cinq ans.
-Avec des informations de La Presse canadienne