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Les avancées israéliennes sur le terrain mercredi menacent d'entraîner à nouveau les parties dans une guerre ouverte.
Israël a annoncé mercredi avoir repris une partie du corridor qui traverse la bande de Gaza, et son ministre de la Défense a averti que les attaques s'intensifieraient jusqu'à ce que le Hamas libère des dizaines d'otages et abandonne le contrôle du territoire.
L'armée a annoncé avoir repris une partie du corridor de Netzarim, qui sépare le nord de la bande de Gaza du sud, d'où elle s'était retirée dans le cadre d'un cessez-le-feu instauré en janvier. Cette trêve a été rompue mardi par des frappes aériennes israéliennes qui ont tué plus de 400 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé de Gaza.
Les avancées israéliennes sur le terrain mercredi — notamment l'envoi de troupes supplémentaires dans le sud de la bande de Gaza — menacent d'entraîner à nouveau les parties dans une guerre ouverte. Le cessez-le-feu a offert un répit aux Palestiniens, las de la guerre, permis un afflux d'aide humanitaire indispensable dans la bande de Gaza et conduit à la libération de dizaines d'otages détenus depuis plus de 15 mois.
Tôt jeudi, des sirènes d'alerte aérienne ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après une attaque de missiles en provenance du Yémen, a indiqué l'armée israélienne. Plusieurs explosions ont été entendues à Jérusalem peu après. Aucun blessé n'a été signalé dans l'immédiat.
Le groupe Houthi du Yémen a repris cette semaine ses attaques de missiles à la suite de l'effondrement du cessez-le-feu conclu entre Israël et le Hamas. Les rebelles houthistes du Yémen n'ont pas immédiatement revendiqué l'attaque de jeudi matin.
En Israël, la reprise des frappes aériennes et des manœuvres terrestres a suscité des inquiétudes quant au sort d'une vingtaine d'otages détenus par le Hamas, que l'on pense encore en vie. Des milliers d'Israéliens ont pris part à des manifestations antigouvernementales à Jérusalem, nombre d'entre eux réclamant un accord pour le rapatriement des captifs.
Un porte-parole du Hamas, Abdel-Latif al-Qanou, a indiqué que les actions des forces terrestres dans la bande de Gaza étaient un signe clair qu'Israël avait renoncé à la trêve et réimposait un «blocus». Aucune attaque à la roquette du Hamas n'a été signalée depuis le bombardement de mardi.
Les Nations Unies ont également annoncé mercredi qu'un de leurs employés avait été tué dans la bande de Gaza et que cinq autres avaient été blessés lors d'une frappe apparente contre une maison d'hôtes. L'identité des commanditaires de cette frappe n'était pas immédiatement établie, a précisé l'ONU.
L'armée a souligné que son «opération terrestre limitée» dans la bande de Gaza créerait une «zone tampon partielle entre le nord et le sud de la bande de Gaza».
Il n'était pas immédiatement clair si cette mesure empêcherait totalement les Palestiniens de se déplacer vers le nord ou vers le sud par le corridor de Netzarim.
Israël a utilisé ce corridor d'environ 6 kilomètres comme zone militaire pendant la guerre. Il s'étendait de la frontière israélienne à la côte, juste au sud de la ville de Gaza, la plus grande agglomération du territoire.
Au moins 436 personnes, dont 183 enfants et 94 femmes, ont été tuées depuis le lancement des frappes israéliennes mardi matin, d'après le ministère de la Santé de Gaza. Il a également indiqué que 678 autres personnes ont été blessées.
L'armée affirme ne frapper que les militants et imputer les pertes civiles au Hamas, car elle opère dans des zones densément peuplées.