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Mécontentes de la tournure de leurs négociations respectives avec Héma-Québec, les deux organisations syndicales qui y représentent les infirmières et les infirmières auxiliaires annoncent maintenant une mobilisation commune.
Mécontentes de la tournure de leurs négociations respectives avec Héma-Québec, les deux organisations syndicales qui y représentent les infirmières et les infirmières auxiliaires annoncent maintenant une mobilisation commune.
L'enjeu est l'obtention de la même échelle salariale que les «autres» infirmières, qu'elles travaillent dans un établissement de soins, à Info-Santé ou ailleurs, ont martelé jeudi en conférence de presse les deux présidentes de syndicats rattachés à la CSN et à la CSQ.
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Selon elles, l'écart de salaire, réparti sur une carrière d'une durée de 33 ans, peut atteindre 11 000 $ pour une infirmière et 72 000 $ pour une infirmière auxiliaire.
Pour le moment, cette mobilisation commune prendra la forme d'une manifestation conjointe le 18 décembre. Mais les deux présidentes n'excluent pas que la mobilisation aille plus loin.
Le syndicat de la CSQ a déjà tenu quatre journées de grève, à même son mandat de 10 journées, a précisé Nancy Landry, présidente du syndicat du personnel infirmier (CSQ).
Le syndicat de la CSN «évalue la chose» et pourrait se doter d'un nouveau mandat de grève, lui qui en a déjà exercé un, a ajouté Vanessa Poirier, présidente du syndicat des infirmières et infirmières auxiliaires (CSN).
Comme il s'agit du secteur de la santé, toute grève serait soumise aux dispositions sur les services essentiels du Code du travail.
Les deux syndicats affirment aussi que la négociation est au point mort et qu'aucune autre rencontre n'est prévue.
Invitée à commenter, la direction d'Héma-Québec n'a pas voulu confirmer que les infirmières y touchaient une rémunération inférieure à celle de leurs collègues d'autres établissements.
«Il y a une table de négociation. Le dialogue se poursuit. On va faire confiance au processus de négociation. On va laisser les gens autour de la table discuter. Héma-Québec ne va pas négocier sur la place publique», a fait savoir Josée Larivée, porte-parole d'Héma-Québec.
En novembre, la direction avait publié un communiqué pour souligner qu'elle avait réussi à s'entendre avec un autre de ses syndicats, l'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), qui représente toutefois d'autres catégories d'employés.
«Héma-Québec demeure pleinement résolue à renouveler les conventions collectives à coût raisonnable pour les contribuables et qui offrent aux employés des conditions de travail adaptées à la réalité d'aujourd'hui», avait alors affirmé la direction.