Début du contenu principal.
Au total, cela fait un mois que les syndiqués sont sans salaire. Le personnel enseignant est soumis à une grande pression financière.
En pleine grève de la fonction publique, quelques milliers de membres de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) ont défilé dans les rues de Montréal, mardi
De nombreux parents et enfants ont participé à la manifestation en soutien au personnel enseignant qui a commencé au pied du mont Royal. Une mobilisation qui s’est faite sous présence policière modérée alors que la foule s'est déplacée vers le centre-ville.
Il s’agit de la 14e journée de grève pour les 66 500 membres de la FAE.
Au total, cela fait un mois que les syndiqués sont sans salaire. Le personnel enseignant est soumis à une grande pression financière.
Des enseignants présents à la manifestation se questionnent d'ailleurs sur l'utilisation de leurs cotisations syndicales, eux qui ne bénéficient d'aucun fonds de grève. «Le compte de banque se vide tranquillement. La question à se poser, c'est où vont nos cotisations», a lancé une enseignante rencontrée par Noovo Info.
En conférence de presse lundi, la présidente de la FAE, Mélanie Hubert a déclaré que les négociations étaient «difficiles» et «décevantes» alors que les deux parties espèrent un règlement d’ici les Fêtes.
«Il semble y avoir des avancées, mais ça piétine, c'est long. Définitivement, l'école n'est pas une priorité en ce moment», a témoigné une enseignante au micro de Noovo Info. Celle-ci ne s'attend pas à un dénouement rapide du conflit de travail.
C’est pourquoi des membres de la FAE mobilisés mardi ont affirmé être réticents face à l’attitude du gouvernement.
La présidente de la FAE indique néanmoins avoir toujours confiance en la présidente du Conseil de trésor, Sonia LeBel, afin de trouver un terrain d'entente. Les travaux aux tables de négociation continuent, a-t-on assuré lundi.
La FAE n'a toujours pas demandé de conciliation, comme l'a fait le front commun intersyndical, avec un certain succès selon lui. Mme Hubert n'exclut pas de le faire, mais rappelle qu'une médiation, l'été dernier, n'avait rien donné. «On verra si ça sera envisagé par nos instances», a-t-elle conclu.
Alors que les enseignants plaident pour de meilleures conditions salariales et de travail, certains remettent en question leur avenir dans la profession.
«Je sais que je pourrais avoir des conditions de travail qui seraient excellentes dans plein d'autres métiers, alors de rester en enseignement... J'adore ça, donc je ne me pose pas trop la question, mais il y a des limites à adorer ça», a avoué un étudiant en enseignement à Noovo Info.
Un autre manifestant a confié que l'aboutissement des négociations aurait un impact important sur son avenir, alors qu'une entente en deçà du taux d'inflation pourrait le pousser vers la sortie.
«Je ne peux pas me dire que dans cinq ans, je vais être plus pauvre qu'actuellement. Ça ne fait pas de sens», a-t-il soutenu.
Avec de l'information de Louis-Philippe Bourdeau pour Noovo Info.