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La Ville de Sherbrooke ne reconduira pas la subvention de 38 000 $ qu'elle verse annuellement pour le bon fonctionnement de l’Association des locataires de Sherbrooke.
La Ville de Sherbrooke ne reconduira pas la subvention qu'elle verse annuellement à l’Association des locataires de Sherbrooke (ALS), et ce, depuis 2002. Il est maintenant minuit moins une quant à la survie de l'organisme qui est maintenant en péril.
Ce partenariat entre l'association et la Ville prendra fin cette année, puisque ce financement de 38 000$ ne figure plus dans le budget 2024 dévoilé par le conseil municipal, le 12 décembre dernier.
Voyez le reportage d'Alex Sauro dans la vidéo de cet article.
En réponse à cette décision, les membres de l'association ont tenu une conférence de presse devant l'hôtel de ville, jeudi matin, afin de démontrer leur mécontentement et leur incompréhension face à la situation.
«Les gens qui vivent dans la rue, c’est le problème de la Ville de Sherbrooke. Les gens qui vivent avec les coquerelles et les punaises de lit, c’est le problème de la Ville de Sherbrooke. À quand la Ville va-t-elle comprendre qu’elle ne peut pas laisser ses locataires dans la misère?»
«La réponse des élu(e)s démontre à la lecture de leur avis une incompréhension ou de la mauvaise foi de l'importance de la démarche préventive du maintien de ce service pour les locataires», a mentionné le porte-parole de l'Association des locataires de Sherbrooke, Mario Mercier.
Selon M. Mercier, son organisme permet d'être une «source d'information légale» qui permet aux ménages locataires «d'éviter d'une part les abus des propriétaires qui font du droit au logement une marchandise uniquement axée sur un profit excessif et d'autre part de permettre aux ménages de demeurer dans leur logement.»
De son côté, le conseil municipal indique qu’il existait un désaccord quant à la mission de l’organisme. Selon le maire suppléant, Raïs Kibonge, l’aide offerte à l’organisme était principalement pour venir en aide aux locataires lors de la crise du premier juillet.
«On était la seule ville dans tout le Québec qui soutenait une association des locataires [...] À ce niveau-là, c’est vraiment comme un problème de compréhension», soutient M. Kibonge.
L’ALS est en désaccord avec cette interprétation de la mission, elle qui dit épauler les locataires tout au long de l’année.
Ces locataires devront donc se tourner vers le nouveau service d’aide à la recherche de logement (SARL), un programme sous l’Office municipal d’habitation de Sherbrooke (OMHS), qui est principalement subventionné par le gouvernement provincial.
Selon la directrice de l’OMHS, Marie-Claude Bégin, le SARL travaillait étroitement avec l’ALS, particulièrement en ce qui a trait aux enjeux juridiques.
Les membres de l'ALS ont élaboré un plan d'action à court et moyen terme pour la sauvegarde du service.
Les activités de l'organisme cesseront au début du mois de janvier, alors que les membres de celui-ci se rencontreront à la fin du même mois afin de statuer de la suite des choses.
«Les élu(e)s de Sherbrooke Citoyen ont priorisé lors de la campagne électorale de travailler à atténuer la crise du logement. Ce n'est certainement pas en coupant un service essentiel et préventif à l'itinérance qu'ils atteindront leur objectif», a conclu Mario Messier.
Pour plus de nouvelles concernant l'Estrie, consultez le Noovo.info.