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Éric Duhaime s'est livré à une démonstration de force, vendredi soir, à Québec, en organisant le plus important rassemblement militant de la campagne électorale, tous partis confondus.
Éric Duhaime s'est livré à une démonstration de force, vendredi soir, à Québec, en organisant le plus important rassemblement militant de la campagne électorale, tous partis confondus.
Le grand hall du Centre Vidéotron, qui peut accueillir 2000 personnes, était plein à craquer, abritant une foule survoltée et bruyante, tandis qu'une partie de la foule de partisans conservateurs a dû demeurer à l'extérieur. Les organisateurs attendaient 3000 personnes, dont quelques dizaines de candidats.
Mega rassemblement de mi-campagne https://t.co/a3JaEPSU1b
— Parti conservateur du Québec (@PconservateurQc) September 16, 2022
«Partout les salles sont trop petites pour nous accueillir!», a lancé d'entrée de jeu M. Duhaime, en prenant la parole devant ses partisans, insistant sur la popularité croissante de son parti. Il a dit qu'aucun autre parti ne pouvait en faire autant.
Le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ) a dit s'attendre à ce que sa popularité récente entraîne des attaques de plus en plus «vicieuses» de la part de ses adversaires, qui vont «fouiller dans les poubelles» de sa formation politique.
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Ses attaques ont ciblé en priorité le premier ministre sortant et chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, qui, selon lui, est sorti «amoché» du débat des chefs de la veille.
À propos du projet de troisième lien entre Québec et Lévis, M. Duhaime a dit que M. Legault «nous a appris qu'il n'y a jamais eu d'études». Mais il ne l'a pas cru et a réclamé une fois de plus que M. Legault rende publiques toutes les études sur le sujet avant la fin de la campagne électorale.
Il a mis en doute la sécurité sur le pont Pierre-Laporte et a demandé au chef caquiste de faire toute la lumière à ce sujet.
Il est revenu sur la pandémie, en reprochant à M. Legault de ne pas avoir présenté d'excuses «au peuple québécois» pour sa «mauvaise gestion de crise».
M. Duhaime a fouetté l'ardeur de ses troupes, en les exhortant à aller voter le 3 octobre. «Il y a un courant de fond», qui doit se traduire en votes, a-t-il dit.
La cote de popularité d'Éric Duhaime est à la hausse, mais qui serait prêt à débourser 500 $ pour entendre un de ses discours?
Au moment de préparer le grand rassemblement militant à Québec, l'entourage du chef du Parti conservateur du Québec (PCQ) était convaincu qu'il s'agissait là d'une demande aux membres tout à fait censée et raisonnable, avant que M. Duhaime n'intervienne personnellement, jugeant la somme excessive. Le prix d'entrée VIP demandé aux membres a donc été ramené à 50 $.
En début de semaine, l'organisation derrière M. Duhaime avait expédié un message par courriel aux membres pour leur suggérer de fournir une contribution financière volontaire de base de 10 $ ou, encore mieux, une contribution VIP de 500 $ pour être présent au grand rassemblement militant planifié au Centre Vidéotron de Québec.
La contribution VIP ne donnait aucun privilège particulier, comme par exemple la possibilité de rencontrer personnellement le chef. Elle assurait seulement, en principe, l'accès au grand rassemblement conservateur de mi-campagne, qui a donné lieu à une série de discours, de quelques candidats et du chef.
Mais les conservateurs VIP ayant déboursé 50 $ n'étaient même pas sûrs d'entrer dans la salle.
Il a été impossible, vendredi, de savoir combien d'argent le parti souhaitait recueillir au total avec cette activité, censée être un des temps forts de la campagne de M. Duhaime.
Devant la perspective d'une foule importante, le parti a requis les services d'une firme de sécurité pour assurer l'ordre et le bon déroulement de l'événement.
La demande d'un prix d'entrée (même de 500 $) pour participer à une activité partisane en campagne électorale n'est pas illégale, a confirmé vendredi le bureau du Directeur général des élections, pourvu que les sommes recueillies servent bel et bien à financer l'activité comme telle et non à financer le parti.
Après la tenue du rassemblement, l'agent officiel de M. Duhaime devra faire la preuve qu'il ne s'agissait pas d'une activité de financement. Les électeurs peuvent verser jusqu'à 200 $ à un parti en période de campagne électorale.
L'agent devra rédiger un rapport financier, démontrant que l'argent recueilli n'excède pas 5 % du coût total d'organisation de l'activité. S'il y a un excédent, le PCQ devra rembourser la différence au Directeur général des élections. L'activité fera partie des dépenses électorales de M. Duhaime.