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Politique

Ensemble Montréal réclame une enquête publique du coroner sur l’incendie de la place D’Youville

Les élus(es) d'Ensemble Montréal demandent aussi une enquête du Bureau du vérificateur général de la Ville de Montréal entourant les processus de délivrance de permis de transformation.

L'incendie du 16 mars 2023 a fait sept victimes dans ce bâtiment du Vieux-Montréal.
L'incendie du 16 mars 2023 a fait sept victimes dans ce bâtiment du Vieux-Montréal.
/ Noovo Info

Ensemble Montréal réclame la tenue d'une enquête publique du coroner sur l’incendie de l’édifice William-Watson-Ogilvie survenu le 16 mars dernier et qui a coûté la vie à sept personnes

Les élus(es) joignent ainsi leur voix aux trois partis d'opposition à l'Assemblée nationale - le Parti libéral du Québec (PLQ), le Parti québécois (PQ) et Québec solidaire (QS) - qui ont aussi réclamé une enquête publique du coroner sur l'incendie le plus meurtrier de la métropole depuis 1992.

Le 31 mars dernier, le Bureau du coroner du Québec avait jugé prématurée la tenue d'une enquête publique sur le sinistre.

Les élus(es) d'Ensemble Montréal demandent aussi une enquête du Bureau du vérificateur général de la Ville de Montréal entourant les processus de délivrance de permis de transformation «qui auraient été octroyés malgré la non-conformité des plans d’architecture» ainsi que sur les inspections des immeubles construits avant 1940 dans l’arrondissement de Ville-Marie.  

Ces demandes ont été formulées lundi en conférence de presse par le chef de l’Opposition officielle à l’hôtel de ville de Montréal, Aref Salem, le porte-parole de l’Opposition officielle en matière de sécurité publique, Abdelhaq Sari, et le maire de l’arrondissement de Saint-Laurent, Alan DeSousa. 

Une motion réclamant les deux enquêtes sera déposée lors de la prochaine séance du conseil municipal de la Ville de Montréal le 17 avril. Une lettre a aussi été envoyée au Bureau du coroner.

«La question, c’est de savoir combien d’immeubles sont non conformes et comment cela a pu échapper à la Ville de Montréal. Les informations entrent au compte-goutte, c’est un véritable fouillis, mais il y a visiblement un enjeu sérieux et préoccupant de sécurité. Cette problématique n’est pas à prendre à la légère», a déclaré M. Aref Salem.

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Les élus(es) d'Ensemble Montréal se questionnent à savoir «comment un permis a pu être délivré au propriétaire de ce bâtiment [celui qui a été la proie des flammes le 16 mars dernier] en 2019 et 2021 alors que plusieurs des chambres, notamment celles situées au sous-sol, ne possèdent pas de fenêtres?» 

«Ça fait plus d’une semaine que nous demandons des explications et ça fait une semaine que l’arrondissement et l’administration s’enterrent dans un mutisme. Ça prend une personne rigoureuse et objective pour faire la lumière sur cette situation troublante et consternante. Cette personne, c’est la Vérificatrice générale », a insisté M. Abdelhaq Sari.

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«La population montréalaise, tout comme les touristes, se fient sur la Ville de Montréal pour être assurés que l’immeuble dans lequel ils logent est conforme ; elle est en quelque sorte le chien de garde. S’il y a quelqu’un, quelque part, qui a tourné les coins ronds dans le processus de délivrance de permis et les inspections, il faut le savoir et vite », a conclu M. Alan DeSousa. 

Dans l'attente des conclusions

De son côté, le cabinet de la mairesse Valérie Plante et du comité exécutif de la Ville de Montréal a indiqué dans un courriel qu'il se «fiera à l'expertise de la coroner pour déterminer la nécessité d'une enquête publique plus large».

Le Service de police de la Ville de Montréal poursuit également son enquête visant à cerner une ou plusieurs causes de l'incendie.

Entre-temps, «la Ville est déjà en action pour assurer la sécurité de la population et plusieurs initiatives sont en préparation, dont des interventions ciblées avec nos partenaires, un resserrement imminent des règles obligeant les propriétaires à entretenir leurs bâtiments vacants, ainsi que notre certification de propriétaire responsable», a-t-on fait savoir.

Avec des informations de La Presse canadienne