Passer au contenu principal
À voir:

Début du contenu principal.

International

Des frappes israéliennes dans la bande de Gaza font au moins 33 morts

La fin de cette guerre entre Israël et le Hamas n'est pas en vue.

Des jeunes filles palestiniennes luttent pour obtenir de la nourriture dans un centre de distribution à Khan Younis, dans la bande de Gaza, le vendredi 6 décembre 2024.
Des jeunes filles palestiniennes luttent pour obtenir de la nourriture dans un centre de distribution à Khan Younis, dans la bande de Gaza, le vendredi 6 décembre 2024.
Samy Magdy et 
/ Associated Press

La bande de Gaza a été la cible de frappes israéliennes pendant la nuit et dans la journée de mercredi, l'une d'elles détruisant une maison où des personnes déplacées s'étaient réfugiées dans le nord isolé.

Ces frappes ont tué au moins 33 personnes, dont des enfants, ont indiqué des responsables de la santé palestiniens.

La fin de cette guerre entre Israël et le Hamas n'est pas en vue, même si l'État hébreu a conclu un cessez-le-feu avec les militants du Hezbollah libanais et que l'attention s'est portée sur le renversement du président syrien Bachar al-Assad par des groupes rebelles.

Les administrations américaines actuelle et future ont déclaré qu'elles espéraient mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza avant l'investiture de Donald Trump en janvier, mais les pourparlers de cessez-le-feu ont été bloqués à plusieurs reprises.

La frappe contre une maison de la bande de Gaza mercredi a tué 19 personnes à Beit Lahia, dans le nord du territoire, près de la frontière avec Israël, selon l'hôpital Kamal Adwan voisin, qui a reçu les corps. Les dossiers de l'hôpital montrent qu'une famille de huit personnes figurait parmi les victimes: quatre enfants, leurs parents et deux grands-parents.

L'armée israélienne a déclaré avoir ciblé un militant du Hamas à proximité de l'hôpital. Elle a soutenu que les informations sur le nombre de victimes de la frappe étaient inexactes, sans donner plus de détails. L'armée affirme qu'elle essaie d'éviter de blesser les civils et accuse les militants de se cacher parmi eux, mettant leur vie en danger.

L'hôpital a déclaré qu'une autre frappe près de son entrée mercredi avait tué une femme et ses deux enfants.

Le directeur de l'hôpital, le Dr Hussam Abu Safiya, a déclaré que des drones israéliens ont aussi frappé des immeubles résidentiels voisins pendant la nuit, provoquant des explosions qui ont semé la panique parmi les plus de 120 patients malades et blessés de l'établissement.

«Nous recevions des appels de détresse de voisins et de personnes coincées, mais nous ne sommes pas en mesure de quitter l'hôpital en raison du risque persistant, a-t-il déclaré. Nous assistons à une perte massive de vies humaines, avec de nombreux martyrs dans les zones ciblées.»

Une autre frappe, dans le camp de réfugiés de Nuseirat, vieux de plusieurs décennies, situé au centre de la bande de Gaza, a tué au moins sept personnes, selon l'hôpital Al-Awda. Parmi les morts figuraient deux enfants, leurs parents et trois autres proches, a indiqué l'hôpital. Plus tard, l'établissement a déclaré qu'une autre attaque avait touché le même camp de Nuseirat, tuant quatre personnes et en blessant 16 autres.

L'armée israélienne n'a pas fait de commentaire immédiat sur ces autres frappes.

Au Liban, où les attaques israéliennes quasi quotidiennes se poursuivent malgré le cessez-le-feu, au moins cinq personnes sont mortes mercredi dans des frappes israéliennes dans le sud, selon le ministère de la Santé et l'agence de presse d'État libanaise.

Ordres d'évacuation après des tirs de roquettes

Des militants du centre de la bande de Gaza ont tiré quatre projectiles sur Israël mercredi, dont deux ont été interceptés, a déclaré l'armée. Les deux autres sont tombés dans des zones dégagées et aucune victime n'a été signalée.

L'armée a ordonné l'évacuation d'une zone de cinq pâtés de maisons du camp de réfugiés de Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza, affirmant que les roquettes avaient été tirées de là. Les ordres d'évacuation indiquaient qu'Israël lancerait bientôt des frappes dans cette région.

La guerre a commencé lorsque des militants dirigés par le Hamas ont pris d'assaut Israël le 7 octobre 2023, tuant quelque 1200 personnes, principalement des civils, et enlevant environ 250 personnes, dont des enfants et des personnes âgées. Une centaine d'otages se trouvent toujours dans la bande de Gaza, au moins un tiers étant mort.

L'offensive de représailles d'Israël a tué plus de 44 000 Palestiniens dans la bande de Gaza, selon les autorités sanitaires locales. Les femmes et les enfants représentent plus de la moitié des morts, mais les autorités ne font pas de distinction entre les combattants et les civils dans leurs bilans. Israël affirme avoir tué plus de 17 000 militants, sans fournir de preuves.

Des milliers d'autres Palestiniens ont disparu pendant la guerre, certains après des affrontements avec les troupes israéliennes.

«Situation absolument dévastatrice»

Israël mène depuis début octobre une nouvelle offensive contre les militants du Hamas dans le nord de la bande de Gaza, une région fortement détruite. Les troupes ont encerclé Beit Lahia, Beit Hanoun et le camp de réfugiés urbain de Jabaliya, ne laissant passer presque aucune aide humanitaire et ordonnant à des dizaines de milliers de personnes de fuir vers la ville voisine de Gaza.

Les responsables israéliens ont déclaré que les trois communautés étaient pour la plupart désertées, mais le bureau humanitaire des Nations unies a déclaré mardi qu'il pensait qu'environ 65 000 à 75 000 personnes s'y trouvaient toujours, avec un accès limité à la nourriture, à l'eau, à l'électricité ou aux soins de santé. Les experts ont prévenu que le nord pourrait connaître une famine.

Sigrid Kaag, la coordinatrice principale de l'aide humanitaire et de la reconstruction de l'ONU pour Gaza, a déclaré aux journalistes mardi que les civils qui tentaient de survivre dans toute la bande de Gaza étaient confrontés à une «situation absolument dévastatrice».

Elle a souligné l'effondrement de l'ordre public et les pillages qui ont laissé l'ONU et de nombreuses organisations humanitaires incapables de livrer de la nourriture et d'autres produits humanitaires essentiels à des centaines de milliers de Palestiniens dans le besoin.

Mme Kaag a déclaré qu'elle et d'autres responsables de l'ONU demandaient à plusieurs reprises à Israël l'accès des convois au nord de la bande de Gaza et ailleurs, d'autoriser l'entrée de marchandises commerciales, de rouvrir le passage de Rafah depuis l'Égypte, dans le sud, et d'approuver les articles à double usage.

L'armée israélienne soutient qu'elle autorise l'entrée de suffisamment d'aide humanitaire et accuse les agences de l'ONU de ne pas la distribuer, affirmant que de grandes quantités d'aide se sont accumulées juste à l'intérieur des frontières de la bande de Gaza.

Samy Magdy et 
/ Associated Press