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Le procès pour agression sexuelle du policier du Service de police de Sherbrooke (SPS) Samuel Ducharme a débuté lundi matin, au palais de justice de Sherbrooke.
Le procès pour agression sexuelle du policier du Service de police de Sherbrooke (SPS) Samuel Ducharme a débuté lundi matin, au palais de justice de Sherbrooke. La victime alléguée a décrit avec précision les gestes qu’elle reproche à celui qui était l’un des porte-parole du SPS, au moment de son arrestation.
Tout au long du témoignage de la présumée victime, Ducharme écoutait d’un air sérieux, en prenant des notes à plusieurs reprises.Une ordonnance de non-publication empêche la divulgation de toute information qui permettrait d’identifier la victime.
Pendant un témoignage d’une durée d’environ deux heures, elle a décrit une progression de gestes qu’aurait commis Ducharme le 19 août 2021. D’abord, il lui aurait mis une main sur la cuisse et lui aurait flatté les cheveux. À deux occasions, il aurait tenté de l’embrasser.
«Je le repousse. Je lui dis non à plusieurs reprises. Ça été des non répétitifs à plusieurs, plusieurs, plusieurs reprises. Je ne comprends pas ce qui est en train de se passer. Je ne comprends pas qu’on en est rendu là», a raconté la victime présumée, devant le juge Serge Champoux. Bien qu’elle estime avoir été claire dans ses intentions, Ducharme aurait récidivé.
«Il ne considère pas du tout dans quel état je suis. Il ne considère pas du tout que je n’en ai pas envie […]. Il se met à me jouer dans les cheveux, à me flatter le cou. Il a vraiment un regard noir», a dit la victime alléguée.
Voyez le récapitulatif de Guillaume Cotnoir-Lacroix au bulletin Noovo Le Fil Estrie dans la vidéo qui accompagne ce texte.
Selon le récit de la victime, Ducharme lui aurait pris le bras et lui aurait liché l’intérieur du coude. Quelques instants plus tard, l’accusé aurait fait glisser sa main sur la cuisse de la victime. Le procureur de la Couronne, Me Marc-André Roy, a demandé de décrire jusqu’à quel endroit sa main s’était rendue. En sanglots, la victime a pris plusieurs secondes avant de répondre. «Il la monte jusqu’à mon entre-jambes», a-t-elle finalement confié.
«Je me suis dit ‘’coudonc, il va arrêter. Il va arrêter’’», a-t-elle expliqué. Malgré ces refus, Ducharme aurait continué par la suite de lui flatter les cheveux. Questionnée sur la période qui a suivi la présumée agression, la victime a témoigné être en arrêt de travail depuis plusieurs mois maintenant. «Aujourd’hui, mon projet c’est de prendre soin de moi», a-t-elle expliqué, en précisant sur les nombreux impacts qu’a eus cet événement dans sa vie.
L’avocate de la défense, Me Ariane Bergeron-St-Onge, a contre-interrogé la victime et l’a questionnée sur des aspects précis de son témoignage. La Couronne doit faire entendre trois autres témoins et un total de quatre journées ont été prévues pour le procès.
Samuel Ducharme est suspendu avec solde par le SPS pour la durée des procédures judiciaires. Il est également accusé d'agression sexuelle dans un deuxième dossier, pour lequel une date de procès n'a toujours pas été fixée.
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