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L'entraîneur-chef croate Zlatko Dalic a envoyé un message au Canada samedi à la Coupe du monde de soccer. Et pour ce faire, il n'a pas eu besoin d'employer le mot commençant par la lettre «F».
L'entraîneur-chef croate Zlatko Dalic a envoyé un message au Canada samedi à la Coupe du monde de soccer. Et pour ce faire, il n'a pas eu besoin d'employer le mot commençant par la lettre «F».
Dalic y est allé de propos incisifs lorsqu'il a été questionné au sujet des commentaires émotifs de son homologue canadien John Herdman après la défaite de 1-0 du Canada contre la Belgique mercredi.
Lors de l'entrevue officielle d'après-match sur le terrain, Herdman s'était fait demander ce qu'il avait dit à ses joueurs après les avoir réunis en caucus dans les minutes qui avaient suivi le revers
«Je leur ai dit qu'ils sont à leur place et que nous allons nous retrousser les manches et f****** la Croatie. C'est aussi simple que ça.»
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Herdman avait prononcé ces mots avec le sourire, mais Dalic ne les a pas trouvés amusants.
Lorsqu'un journaliste canadien a demandé à Dalic de réagir aux commentaires de Herdman lors de la conférence de presse d'avant-match, samedi, l'entraîneur-chef de la Croatie a sermonné ses rivaux, à quelque 24 heures de la confrontation de dimanche au stade Khalifa International.
Dans sa réponse, Dalic a utilisé le mot «respect» 12 fois.
«L'équipe croate mérite le respect de tous. (...) Nous respectons tout le monde, de manière égale», a-t-il répondu avec l'aide d'un interprète.
«Nous nous attendons à ce que nos adversaires nous respectent. Nous méritons leur respect. Les Canadiens doivent aussi afficher du respect pour nous. Cette manière d'assembler des mots n'est pas un signe de respect. Nous sommes (les finalistes en titre de la Coupe du monde de 2018), pas le Brésil, l'Espagne ou d'autres pays.»
L'attaquant croate Ivan Perisic a ensuite appuyé Dalic.
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«Je suis derrière l'entraîneur-chef et j'ai vraiment hâte que le match commence.»
Autant le Canada, 41e au monde, que la Croatie, classée 12e, doit récolter des points dimanche. La Belgique occupe le sommet du classement avec trois points tandis que la Croatie et le Maroc ont un point chacun après avoir joué un match nul de 0-0 mercredi.
Le Canada a besoin d'au moins un point pour maintenir ses chances de se qualifier à la phase éliminatoire.
S'ils s'inclinent dimanche, les Canadiens ne pourront pas amasser plus que trois points en phase de groupe alors que la Croatie en comptera quatre. Et peu importe l'issue du match entre la Belgique et le Maroc, l'une de ces deux nations totalisera au moins quatre points après les rencontres qui auront été jouées dimanche.
Puisque seulement deux équipes par groupe peuvent participer à la phase éliminatoire, un revers du Canada dimanche enlèverait toute signification au match de jeudi contre le Maroc pour le camp canadien.
«En résumé, les deux équipes doivent gagner ce match», a rappelé Herdman.
Les journalistes croates n'ont pas cru nécessaire de questionner Zlatko sur les commentaires de Herdman, qui avaient fait les manchettes des tabloïds en Croatie. Par ailleurs, trois des quatre premières questions posées à Herdman portaient sur ses propos. Une autre a suivi, plus tard.
L'entraîneur-chef du Canada, qui avait déjà discuté du sujet jeudi, a tenté de rigoler de la réaction qu'il avait provoquée dans le camp croate.
Il a insisté sur le fait qu'il était à la tâche «et qu'il adorait l'expérience». Aussi, il a rejeté l'affirmation selon laquelle ses paroles n'étaient qu'un outil additionnel de motivation.
«Cela fait 36 ans que nous attendons d'en arriver là. J'ai utilisé toutes mes tactiques de motivation au cours des quelque 20 matchs qu'il a fallu pour nous présenter ici», a-t-il déclaré avec autodérision.
Par ailleurs, Herdman a répété que les commentaires qu'il a adressés à ses joueurs lors du caucus qui a suivi le match contre la Belgique avaient simplement pour objectif de «leur rappeler qu'une autre tâche les attendait».
Et il n'a pas perdu de temps à chanter les louanges de la Croatie, qu'il a qualifiée de «club de football top, top, top, top».
«Un test d'envergure. Un test d'envergure pour cette équipe», a-t-il ajouté. «Mais nous sommes excités.»
Selon Herdman, le match de dimanche représente «un moment décisif pour le Canada à cette Coupe du monde».
«Il s'agit de l'un de ces matchs sans lendemain où nous devons être performants pour continuer en Coupe du monde.»
De son côté, Dalic a dit du Canada qu'il formait «un club tenace rempli de confiance en lui».
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